Publié le 20 Oct 2012 - 19:09
VIOL PRÉSUMÉ SUIVI DE GROSSESSE

Le ressortissant guinéen indexé par la fillette de sa voisine

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Le tribunal des flagrants de Dakar a mis, hier, en délibéré au 2 novembre une affaire de viol et pédophilie reprochée à un ressortissant guinéen sur la fille de sa voisine.

 

Les faits ont eu lieu vers le mois d’avril dernier quand la mère de la victime constate des changements sur le corps de fille âgée de douze. Le certificat médical constate une grossesse de quatre mois. Après moult interrogations, la fille indique que c’est le voisin qui a eu à entretenir à trois reprises des relations sexuelles après le départ de sa mère pour le travail, le matin de bonne heure. C’est ainsi que le mis en cause a été placé sous mandat de dépôt le 30 août dernier pour viol et pédophilie, sur une mineure de moins de treize ans.

 

A la barre, le prévenu, âgé de 21 ans, a nié avoir entretenu un rapport sexuel avec la victime. ''Je ne l’ai jamais touchée. On habite la même maison, c’est elle qui vient passer la journée dans le restaurant où je travaille quand sa mère part au marché'', a-t-il souligné.

 

Quant à la mère de la victime, elle a indiqué avoir constaté que sa fille avait changé et son visage était enflé. ''Je l’ai interrogée et elle m’a dit que c’est notre voisin qui l’avait violée'', a-t-elle expliqué. ''Je quitte ma maison à Fass Mbao tous les jours à 6 h. Un jour, je l’ai même surpris dans ma chambre, parce que j’avais oublié mon porte-monnaie'', a-t-elle ajouté. La victime, née en 2001, a souligné à la barre qu’un matin vers 6 heures, le prévenu l’a trouvée dans la chambre de sa mère. ''La première fois, il m’a montré des images pornographiques sur son portable m’invitant ainsi à faire pareille. J’ai refusé mais il m’a forcée la main avant de coucher avec moi'', a-t-elle dit. ''La deuxième fois, il m’a demandé de coucher avec lui car rien ne m’arrivera et la troisième fois il m’a menacée de mort'', a précisé la victime. Reprenant la parole, la mère de la victime a demandé 1,5 million francs au prévenu.

 

Dans ses réquisitions, le procureur a souligné que les faits sont imputables au prévenu, malgré ses dénégations. ''Elle est enceinte de quatre mois et elle a toujours désigné le prévenu comme responsable''. Il a requis dix ans de prison ferme. L’avocat de la défense a plaidé la relaxe au bénéfice du doute, précisant que la fille tout en soutenant avoir été violée, continuait quand même à passer ses journées avec son bourreau. Me Hameth Fall a également demandé au tribunal d’ordonner des tests de paternité.

 

L’affaire a été mise en délibéré au vendredi 2 novembre prochain.

(APS)

 

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