Publié le 26 Jun 2015 - 03:10
VIOL SUR MINEURE ET ABUS SEXUEL

Le colocataire profitait de l’absence des grands parents pour violer la fillette de 14 ans 

 

Au palais de justice de Dakar, les cas de viol se succèdent, mais ne se ressemblent pas. Mercredi à la barre, un homme de 45 ans a comparu pour le triple viol d’une fillette de 14 ans. Il risque 5 ans de prison.

 

C’est une triste affaire de viol sur mineure et d’abus sexuel qui a été mise en délibéré hier au tribunal de Dakar. La victime de 14 ans s’est longtemps tue, avant de confier ses tourments à sa mère. N. K. D a raconté, devant le juge, qu’elle a été violée à trois reprises par un colocataire de la maison de ses grands parents. La première fois, le sieur C. G lui a demandé de lui acheter un sandwich. De retour du fast-food, il a profité de ce que la maison était déserte pour l’enfermer dans sa chambre et abuser d’elle. La deuxième fois également, C. G a profité du calme des lieux pour la menacer avec un couteau et l’entraîner dans sa chambre. La troisième et dernière fois, le colocataire de 45 ans a abusé d’elle, en menaçant de dire à sa grand-mère qu’elle fréquentait des garçons du quartier. Après ce viol, la fillette N. K. D a quitté la maison de sa grand-mère pour se rendre chez ses parents à Grand Yoff.

À la barre, sa mère a raconté hier que sa fille ne restait pas plus de 3 jours, lors de ses visites. Sauf que, cette fois-ci, après cinq jours passés à la maison, elle ne voulait plus retourner chez sa grand-mère. Deux jours plus tard, sa fille s’est plainte de maux de ventre atroces. Une fois au district sanitaire, la sage-femme a révélé à la mère que N. K. D avait été victime de viol. Soumise à un feu roulant de questions, l’adolescente de 14 ans a fini par raconter les assauts de leur voisin et locataire. Cueilli et interrogé, C. G a déclaré à la police avoir eu de fréquents rapports sexuels avec la fille, tout en niant l’y avoir contrainte.

Mais devant le juge, le tailleur de 45 ans a nié tous les faits qui lui sont reprochés. Il a aussi contesté les faits consignés dans le procès-verbal de la police. Néanmoins, le procureur a demandé au juge de condamner le prévenu à cinq (5) ans ferme d’emprisonnement, en estimant que les propos figurant dans le procès-verbal sont assez inquiétants. Mais l’avocat de la défense a soutenu que toute cette histoire est un plan mûri, car son client n’a pas besoin de violer une fillette de 14 ans, alors qu’il est marié à deux épouses. A propos du procès-verbal, le conseil de l’accusé a laissé entendre que son client est un illettré incapable de savoir ce qu’on lui a fait signer à la police.

Avant le procès, la mère de la victime avait écrit une lettre de désistement. Finalement, devant le juge, elle a réclamé la somme d’un million 500 mille F CFA. L’affaire est mise en délibéré au 29 juin 2015.

AMINATA FAYE (Stagiaire)

 

Section: