Publié le 15 May 2020 - 15:11
VIOLATION DE LA LOI SUR L’ÉTAT D’URGENCE

F. Diao et deux autres personnes déférés au parquet

 

A Louga, les populations et les forces de sécurité ne badinent pas avec la Covid-19 et tiennent à ce que l’interdiction du transport interurbain soit respectée par tous. Hier, les enquêteurs du commissariat central de Louga ont remis entre les mains du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Louga, 3 individus qui ont bravé cette interdiction.

Il s’agit de F. Diao, qui avait été testé positif à la Covid-19 et hospitalisé au centre de traitement de l’hôpital régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Il venait de sortir dudit centre, avant-hier, après avoir été déclaré guéri, lorsqu’il a été interpellé. Selon nos informations, l’opérateur économique a quitté Dakar le 27 avril dernier, pour rentrer à Louga à bord d’un camion frigorifique sans autorisation, après un séjour de 10 jours dans la capitale où, selon toute vraisemblance, il a chopé le virus. 

Le deuxième prévenu, M. Nd. Sarr, est un agent des impôts et des domaines à la retraite. Il a quitté Dakar, le 28 avril dernier, à bord d’un camion-citerne sans autorisation, après un séjour de deux mois, toujours dans la capitale. A son arrivée à Louga, un test virologique a été effectué sur lui. Il s’est révélé négatif. Et, enfin, Kh. Niane, un commerçant domicilié à Louga, a lui quitté Touba, le 12 mai dernier, pour la capitale du Ndiambour, sans autorisation. Il a voyagé à bord d’un véhicule de transport de marchandises. Il venait de terminer un séjour d’un peu moins de deux mois dans la ville religieuse.

Selon nos interlocuteurs, le trio a été dénoncé par des individus anonymes. Les policiers n’ont eu aucun mal à les retrouver. Après vérification, il s’est révélé qu’ils ne disposaient pas d’autorisation pour voyager de région en région. Ils ont tous été soumis à des tests virologiques, en collaboration avec les autorités sanitaires.

D’après nos sources, face aux hommes du commissaire Mamadou Diallo, durant leur période de garde à vue, ils ont laissé entendre qu’ils voulaient rentrer à Louga pour continuer leur travail, peu importe le moyen de transport. Les enquêteurs leur ont demandé s’ils étaient conscients des risques qu’ils ont pris en cette période de pandémie, ils ont été incapables de donner une réponse intelligible.

C’est ainsi qu’ils ont été remis hier au procureur de la République près le tribunal de grande instance de Louga pour les faits de complicité de transport interurbain, violation de la loi sur l’état d’urgence et mise en danger de la vie d’autrui.

CHEIKH THIAM

 

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