Publié le 23 May 2019 - 20:40
VIOLENCES - LE KHALIFE GENERAL DES MOURIDES AUX SENEGALAIS

‘’La vie humaine est sacrée. Nul n’a le droit d’abréger la vie de l’autre’’

 

La recrudescence des violences inquiète beaucoup de Sénégalais. Touba a réagi hier. Elle a senti la nécessité de rappeler la position de l’islam sur ces tueries. Face à la presse, le porte-parole du khalife général des mourides a délivré le message du guide spirituel des mourides.

 

La vie est sacrée. Personne n’a le droit d’abréger celle de l’autre. La cité religieuse de Touba condamne avec la dernière énergie la vague de violences inouïes qui s'abat sur les populations et surtout sur les femmes. Face à la presse, Cheikh Bassirou Mbacké Abdou Khadre a livré le message de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, Khalife général des mourides. Il souligne que la position du guide spirituel des mourides est celle de la religion musulmane.

Et, sur ce point, note Cheikh Bassirou Mbacké Abdou Khadre, ''il a remarqué, et c’est pour s’en désoler, que les meurtres augmentent de plus en plus au Sénégal. Pour le khalife, tous les musulmans ont   l'obligation de savoir certaines choses. Toute personne qui abrège la vie de son prochain, accidentellement, a l’obligation, si c’est un homme, d’acheter 100 chameaux qu’il doit remettre aux héritiers du défunt, en guise de dommages et intérêts. Si c’est une femme, elle doit remettre aux héritiers 50. Si le tueur a prémédité son acte, sa sanction suprême est la peine capitale et, s’il meurt, l’enfer sera sa dernière demeure’’.

Le porte-parole de poursuivre : ‘’Dieu dit que celui qui tue une personne ressemble à quelqu’un qui a attenté à la vie de toute l'humanité et sa sanction sera égale à la gravité de l'acte, vu sous cet angle. C'est la raison pour laquelle, personne n’a le droit de tuer. D’ailleurs, tous les intellectuels religieux restent convaincus que, si une personne qui tue est à son tour exécutée, il y aura forcément moins de tueries.’’

Pour Cheikh Bass, les musulmans se doivent ‘’de prier et de se pardonner mutuellement. Nous ne devons pas perdre de vue que toute vie est précieuse''.

Auparavant, le porte-parole de la confrérie mouride a réitéré l’engagement sans faille du khalife de toujours s’impliquer sur toutes les questions qui agitent la vie des Sénégalais en général et leur vécu quotidien en particulier. Aux talibés mourides et à tous les Sénégalais soucieux du bien-être de leurs enfants, le khalife général des mourides, qui s’inscrit dans le code de conduite tracé par ses devanciers, laissera entendre qu’il ne dérogera jamais à la règle, s’il s’agit des populations. 

Boucar Aliou Diallo (Diourbel)

 

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