Publié le 28 Nov 2020 - 19:46
VIOLENT INCENDIE À PIKINE

Des hectares consumés derrière le cimetière

 

Hier, c’est vers 20 h qu’un feu s’est déclaré derrière le cimetière de Pikine. C’est une partie de la surface que réclame le collectif Sama suuf ma yokk sama armel pour l’extension dudit cimetière qui a pris peu.  Avec l’herbe qui commence à s’assécher, il n’a fallu que quelques minutes pour qu’on assiste à un énorme brasier, dans cette partie de la commune de Pikine-Ouest. Les quelques éléments de la brigade nationale des sapeurs-pompiers qui se sont déployés n’ont pu rien faire face à ce feu qui ressemblait à un volcan en éruption. Avec leurs quelques voitures, ils ont tenté d’éteindre le feu, jusque tard dans la nuit, sans y arriver.

On aurait dit un petit génie qui s’amusait à allumer de petits brasiers qui prenaient rapidement de l’ampleur. En effet, lorsque les soldats du feu se battaient pour circonscrire le feu dans un périmètre, un autre se déclenchait plus loin. Puis un autre. Ainsi de suite.
 
A ce jeu, l’incendie s’est d’abord attaqué aux herbes sèches, avant d’embraser les champs adjacents. Les flammes n’ont épargné ni légumes, ni salades, ni autres légumes. Les propriétaires, avec l’aide de leurs amis, ont en vain tenté de stopper la progression des flammes. Mais le vent qui soufflait hier a joué en leur défaveur, attisant encore et toujours l’ardeur des flammes. Les seaux d’eau n’ont rien pu faire.
 
A l’origine de cette catastrophe, les riverains indexent les ferrailleurs qui officient dans le coin. ‘’Je soupçonne les ferrailleurs. Ils brûlaient des pneus pour y chercher du fer. Je pense qu’ils l’ont fait par inadvertance. Il faut que les autorités les chassent d’ici, quand tout sera réglé’’, confie l’un des premiers témoins de cet incendie. Les autres, plus fatalistes, accusent le mauvais sort. ‘’C’est des djinns qui mettent le feu ici. Ce n’est pas la première fois que cela arrive. L’année dernière, à pareil moment, il y avait eu un incendie. Chaque année, c’est ainsi, à la même période. Il se peut aussi que Dieu soit fâché contre nous. Le nombre d’incendies dans ce pays me dépasse’’, poursuit un des autres témoins.
 
En tout cas, ce qui est sûr, est que jusque tard dans la nuit, le feu continuait à gagner du terrain devant des soldats du feu déterminés et des curieux qui ne voulaient pas se faire raconter l’événement dont l’étendue des dégâts n’est pas encore connue. Mais, d’ores et déjà, il y a beaucoup de dommages causés aux agriculteurs du coin.
 
A noter la présence des éléments du commissariat de police de Pikine qui veillaient au grain, pour éviter tout débordement. 
 
 
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