Accusé d’avoir subtilisé 2 000 cartes de recharge téléphonique au préjudice de la Sonatel, Saliou Diouf a été condamné à 2 ans dont 1 mois ferme.

Chauffeur à Sonatel chargé de la livraison des cartes de recharge téléphonique auprès de distributeurs, Saliou Diouf a hypothéqué son emploi contre la somme 617 950 F Cfa. Un montant représentant la recette des cartes qu’il avait volées. Le chauffeur est en effet, accusé d’avoir subtilisé deux cartons contenant, chacune, 1000 cartes crédits téléphoniques, soit un total de 2000. Reconnu coupable de vol au préjudice de l’employeur, il a été condamné ce vendredi à 2 ans dont 1 mois ferme par le tribunal d’instance de Dakar statuant en matière de flagrants délits.

Il résulte des débats d’audience que les faits se sont déroulés à Rufisque au courant du mois de novembre 2018. Tout est partie de plaintes de distributeurs qui avaient saisi la Sonatel pour signaler un manquement de cartes de recharge sur les lots que Saliou Diouf leur avait livrés. Après vérification, les responsables de l’opérateur ont découvert que les cartes signalées ont été rechargées par des revendeurs maliens et sénégalais. Ainsi, tous les soupçons ont porté sur le chauffeur.  

Interrogé sur les faits, le suspect allègue avoir pris la marchandise auprès du gérant dénommé Mbaye Guèye. Ce dernier, lui aurait donné les deux cartons après le déchargement et la signature du bordereau de livraison. Et après vente, avançait-il, il remettait l’argent au gérant. Réentendu, il a déchargé ce dernier et confessé avoir dérobé les cartes.

A la barre, il a réitéré ses aveux, tout en exprimant ses regrets. Pour éviter une sanction sévère, Saliou Diouf a tenté de justifier son acte par des problèmes financiers qui l’auraient poussé à agir. Cet argument de défense n’a pas convaincu le parquet qui juge les faits ‘’très graves’’. Aussi avait-il requis 2 ans de prison contre le prévenu. Mais la défense avait plaidé l’application bienveillante de la loi arguant que son client est un délinquant primaire qui n’avait jamais eu maille à partir avec la justice. Un appel qui semble avoir été entendu par les juges qui ont condamné le chauffeur à un mois ferme.

FATOU SY