Publié le 8 Sep 2020 - 23:58
VOL EN REUNION COMMIS LA NUIT A LOUGA 

Ogo Ka écope de 10 ans de travaux forcés 

 

Le tribunal de grande instance de Louga a jugé l’affaire Ogo Ka (22 ans), placé sous mandat de dépôt pour vol en réunion commis la nuit du 21 au 22 septembre 2016. Ce, suite à une plainte déposée par le sieur Demba Ka, un éleveur habitant le village de Niouky, situé dans la commune de Déaly (département de Linguère). Trois individus en cagoule avaient fait irruption nuitamment dans son domicile, armés de coupe-coupe. Après l’avoir battu, ils lui avaient dérobé la somme d’un million trois cent mille francs, un téléphone portable et un bélier.

Malheureusement pour eux, renseigne le plaignant, lors de la bagarre, Ogo Ka a perdu son turban. C’est par ce moyen qu’il l’a identifié. Le lendemain des faits, il a porté plainte à la brigade de gendarmerie de Dahra, muni d’un certificat médical dument signé par un médecin en service au centre de santé de Dahra, pour vol en réunion.

Auditionné par les pandores de Dahra, Ogo Ka avait nié les faits, soutenant que Demba Ka l’a confondu avec un autre jeune. Pour en avoir le cœur net sur cette affaire, les enquêteurs se sont attachés les services de la Sonatel. L’enquête a révélé que le téléphone portable sonnait à Ndindy (Touba) et il était en possession d’une dame répondant au nom de Fatou Sow. Cette dernière a été arrêtée. Elle a déclaré que c’est son mari qui lui a donné le téléphone, mais ne savait pas qu’il a été volé. L’enquête a ensuite révélé que son mari est un ami à Ogo Ka.

Finalement, la dame a bénéficié d’une liberté provisoire, contrairement à Ogo Ka qui est resté derrière les barreaux, attendant le jour de son jugement.

Hier, le procureur a requis les travaux forcés à perpétuité. Mais l’avocat d’Ogo Ka, Me Omar Diouf, a demandé la relaxe, car le tribunal ne peut pas se baser sur la partie civile et sur un seul accusé pour dire qu’il y a eu vol en réunion.

Le verdict est finalement tombé comme un couperet. Le tribunal a condamné Ogo Ka à 10 ans de travaux forcés.

Mamadou Ndiaye (Linguère)

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