Publié le 27 Oct 2019 - 02:38
VOL A SONATEL, E-MEDIA ET HANDICAP INTERNATIONAL

Pape Ibrahima Dia perdu par la vidéosurveillance

 

Pape Ibrahima Dia a comparu, hier, devant le tribunal des flagrants délits, pour soustraction portant sur les deniers publics. Il passera les six prochains mois au trou.

 

Le prévenu Pape Ibrahima Diaw, la cinquantaine, a toujours était chanceux. Il avait même une fois comparu pour les mêmes faits de vol et avait été relaxé. Sûr de lui, il n'a pas voulu abandonner ses activités délictuelles. Mais, cette fois, les vidéosurveillances l'ont trahi, puisqu'il a été reconnu par un vigile d’E-Média qui l'a conduit au poste de police.

En effet, depuis 2014, il avait le même modus operandi. Lors de sa première comparution pour vol d'ordinateurs au siège de l'Agence nationale des statistiques et de la démographie (Ansd), il était apparu que Pape Ibrahima avait un numéro bien rodé. Il s’habillait correctement, entrait dans différentes structures pour demander après l'un des employés. Mais avant cela, il s'assurait de connaitre au minimum le nom d’un employé de la boite. C'est ainsi qu'il ramassait tout ordinateur sans surveillance, à sa portée.

Se faisant passer pour un agent commercial, Pape Ibrahima Dia profitait des heures de pause et de prière pour commettre son forfait. Les victimes sont la Sonatel pour un préjudice de 7 ordinateurs d'une valeur de 7 millions 957 mille francs Cfa volés dans différents sièges. Au siège de Handicap International, le voleur s'y est rendu le 6 août 2018, vers 14 h, emportant deux ordinateurs, le porte-monnaie d'un employé contenant 100 000 F, une carte Gap et une carte grise. Il en est de même pour le groupe E-Média où il a subtilisé deux ordinateurs portables.

Devant la juridiction des flagrants délits, il a juste reconnu la soustraction chez E-Média et a plaidé un moment de faiblesse. Mis devant le fait, avec des vidéos de ses entrées et sorties à la Sonatel et Handicap International, il a fini pour avouer et a demandé la clémence du tribunal.

La représentante du parquet, dans ses observations, s'est interrogée sur le problème que le prévenu a avec les ordinateurs portables. Elle a trouvé les faits constants et a requis une peine de 2 ans ferme.

Reconnu coupable pour le chef de soustraction portant sur les deniers publics, il a écopé d'une peine d’emprisonnement de 2 ans dont 6 mois ferme et est contraint à reverser à la Sonatel la somme de 7 millions pour préjudices. Les intérêts des autres parties civiles leur sont réservés.

Fama Tall (Stagiaire)

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