Publié le 10 Jan 2012 - 14:31
WADE AU SOMMET MONDIAL DES MAIRES NOIRS

''Le débat sur ma candidature est dépassé''

Abdoulaye Wade

         

        Alors qu'il continue d'essuyer le feu nourri de toute l'opposition réunie, le Président Wade pare, esquive. Et se permet même de décocher des flèches assassines, de temps en temps, en direction de ses adversaires. Présidant la cérémonie d'ouverture du sommet mondial des maires noirs, Me Wade a saisi l'occasion pour aborder l'actualité politique au Sénégal.

         

        Et c'est pour souligner que le débat sur sa candidature est totalement achevé et qu'il n'y pense plus. Il a considéré que sa non-candidature serait comme priver la majorité des Sénégalais d'un candidat au profit de candidats qui ont prouvé leur inexistence et leur inconsistance sur l'échiquier politique.

         

         

        Dans la même veine, il a aussi fait savoir que des juristes réunis récemment à Dakar lors d’un séminaire international ont validé sa candidature. Pour Wade, seul le Conseil constitutionnel reste l'organe compétent pour invalider les candidatures. ''Le Sénégal est un pays de paix.

         

         

        Ce n’est pas le Sénégal qui est décrit par certains opposants'', a-t-il martelé avant d'ajouter qu'il n'y a pas de troubles majeurs qui planent sur notre pays. Se référant probablement à la lettre du sous-secrétaire d’État américain aux Affaires africaines, Johnny Carson qui lui aurait demandé d'abandonner l'idée de briguer un troisième mandat, le Chef de l’État a déclaré que ses amis de l’étranger sont ''en retard sur l'actualité du Sénégal''.

         

         

        En ce qui concerne la conférence en tant qu'événement, il l'a assimilée à la construction d'une chaîne de solidarité. Pour Wade, il est primordial de rattacher les valeurs fondamentales des civilisations de la diaspora aux valeurs de l'humanité. Car ces valeurs permettent ainsi de parler des cultures africaines. S'inspirant d’auteurs tels Aimé Césaire ou Cheikh Anta Diop, il a rappelé que la traite négrière fut la tragédie qui brisa l'élan de civilisation de l'Afrique.

         

         

        Quant au maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, il a estimé, qu'en abritant un tel événement, Dakar, autrefois considéré comme ''porte du non-retour'', devient de plus en plus le tremplin de la reconstruction de l'Afrique. Le coordonnateur de la diaspora et des USA pour la renaissance africaine a, quant à lui, déclaré que ce sommet permettra de mettre en place des stratégies de développement des villes pour améliorer le bien-être des citoyens.

         

        Antoine de Padou

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