Publié le 19 Oct 2018 - 14:03
ZONE DE LIBRE ECHANGE CONTINENTALE AFRICAINE

Les entreprises sénégalaises invitées à exploiter le marché africain  

 

Les entreprises sénégalaises doivent être beaucoup plus compétitives sur le marché africain. L’invite est du ministre du Commerce qui présidait, hier, un atelier de réflexion et d’échanges sur la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf), organisé par l’Union des prestataires des industriels et des commerçants du Sénégal (Upic) en partenariat avec le Conseil national du patronat.

 

Le ministre du Commerce, Alioune Sarr, trouve ‘’inadmissible’’ qu’il soit beaucoup plus facile, pour les entreprises africaines, d’exporter en Europe plutôt que sur leur propre continent. Pour lui, cette situation ne peut plus prospérer et que l’Afrique n’a pas le choix, puisque sa prospérité ne se trouve ailleurs que chez elle. Il s’y ajoute les difficultés de déplacement obligeant à installer une zone unique. Pour le ministre, les Etats ne doivent pas faire moins que les ‘’pères fondateurs’’ qui, en 1963, avaient déjà cette vision de faire du continent une zone unique pour le commerce’’. C’est la raison pour laquelle, hier, il a invité les entrepreneurs africains, sénégalais en particulier, ‘’à avoir le courage’’ d’exploiter les niches d’opportunités que renferme la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf). Alioune Sarr présidait la cérémonie d’ouverture d’un atelier de réflexion et d’échanges sur la Zlecaf, organisé par l’Union des prestataires des industriels et des commerçants du Sénégal (Upic) en partenariat avec le Conseil national du patronat (Cnp).

A cette occasion, il a exhorté les entrepreneurs à être compétitifs et à aller à l’assaut du marché continental, dès lors que l’essentiel des exportations du pays se fait vers l’Afrique. ‘’Le Sénégal exporte déjà 44 % au niveau de la Cedeao ; donc nos entreprises sont bien positionnées sur le continent. C’est une perception erronée que les gens ont en disant que nous ne sommes pas présents’’, soutient le ministre décidé à doper les entrepreneurs.

Sur la même lancée, il a dégagé des pistes à l’endroit des chefs d’entreprise. Alioune Sarr a cité le cas d’un produit comme le sucre et les sucreries où, renseigne-t-il, l’Afrique importe une valeur de 7 milliards de dollars hors continent. ‘’Nos entreprises spécialisées dans ce domaine doivent se positionner sur le continent africain pour capter ces marchés‘’. Un appel réitéré par le président de l’Upic, Amadou Seck, qui a invité ses pairs à développer des politiques d’exportation, mais surtout à intégrer la Zlecaf, car ‘’cela ne peut qu’être bénéfique’’ pour eux.  

Instituée le 2 mars 2018 à Kigali (Rwanda) par les dirigeants africains en marge du Sommet extraordinaire de l’assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, l’ambition de la Zlecaf est de stimuler le commerce intra-africain et de conduire à d’importantes avancées en matière de développement.  

FATOU SY

 

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