Publié le 31 Jul 2019 - 17:49
ZONE LIBRE-ECHANGE

Le Sénégal dans une bonne dynamique

 

Des opportunités s’ouvrent pour le Sénégal, pour son introduction dans la zone de libre-échange (Zlecaf). Mais l’accompagnement de l’Etat s’impose pour que les entreprises tirent mieux profit de cette initiative continentale.

 

Dans ses explications, le ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta, affirme que ‘’le premier défi auquel leurs capacités et négociations font face, est le niveau de redimensionnement de la Zone de libre-échange continentale africaine’’. Il s’agira, pour le Sénégal, de défendre et d’auditionner ses propres produits sur le marché national, face à l’arrivée de nouveaux produits, et de consolider les acquis obtenus par les exportations sur les marchés du continent.

‘‘Nous ne pourrons pas espérer conquérir le marché africain sans être capable de nous imposer sur le marché national. Le travail que nous avons démarré avec la république sœur du Mali, sur les possibilités d’accélération de nos échanges et de leur densification, nous allons le porter durant les mois qui viennent’’, a-t-elle-précisé.

Elle admet que dans tout accord de libre-échange, chaque partie gagne. ‘’Il est vrai, aux titres, que les parties ne pourront pas gagner de la même façon, parce que tout dépendra de la politique prise et du niveau de diversification. Mais pour un pays comme le Sénégal qui réalise 46 % de ses exportations sur le continent africain, la Zlecaf est une opportunité. Le pays est excédentaire sur 34 pays, sur les 55 que compte le continent africain’’. 

Ce qui est important, dit-elle, est que le gouvernement puisse accompagner les entreprises et élaborer des stratégies dans ce sens, pour mieux tirer profit de la Zlecaf. Aujourd’hui, souligne-t-elle, on ne peut pas être péremptoire et nous leur avons indiqué que le secteur a besoin de l’accompagnement de l’Etat, non seulement pour améliorer leur outil, leur méthode de gestion. Nous nous acheminons vers des solutions définitives.

Concernant le secteur des petites et moyennes entreprises, le ministre du Commerce Aminata Assome Diatta voit le bilan qui peut être tiré est qu’il y a nécessité de pallier l’inexistence de structures de développement des Pme avant la création du Fongip, du Fonsis. Leur contribution a été conséquente aux Pme. Au-delà de l’accompagnement financier, il y a celui technique et l’Agence de développement des petites et moyennes entreprises fait un travail remarquable, en les accompagnant. Pour elle, le dispositif est complet, car récemment, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest a également proposé un dispositif afin d’inciter les banques commerciales à accompagner les entreprises. D’habitude, ces dernières hésitent à accompagner les Pme, parce qu’elles ignorent leur existence.

Pour ce qui est de la rationalisation des agences, Aminata Assome Diatta soutient que, pour le moment, son département ne peut pas se prononcer, car il n’a pas été saisi de manière officielle par la plus haute autorité.

Selon le ministre, il reste évident que quelle que soit la décision qui sera prise, elle sera dans le grand intérêt des acteurs du secteur privé pour une meilleure prise en charge des actions gouvernementales. Elle estime que ‘’c’est une ancienne demande du secteur privé pour avoir une meilleure efficacité dans la mise en œuvre de la seconde phase du Pse’’.

Concernant l’exposition sino-africaine, elle admet que cette première marque une étape importante dans la coopération. La nécessité de renforcer les relations entre la Chine et l’Afrique a été mise en exergue, qui soit bénéfique pour les deux parties. Il a été indiqué la poursuite de la réforme des chambres pour aller plus loin dans la simplification de la vie des entrepreneurs.

AIDA DIENE

 

Section: