Publié le 11 Jan 2012 - 12:42
LE DOSSIER DU SÉNÉGAL AU FMI

Ça passe sans décaissement

 

 

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la seconde revue du programme triennal au titre de l’Instrument de soutien à la politique économique (ISPE) en faveur du Sénégal. La décision du Conseil a été prise selon la procédure du défaut d’opposition, d'après un communiqué de l'institution.

 

Mais pour cette année, malgré la flambée des cours mondiaux des produits alimentaires et pétroliers, les FMI n'a pas accordé de décaissements à notre pays là où d'autres pays comme le Mali ou la Mauritanie en bénéficient.

 

 

 

D'après le communiqué visité hier sur le site du FMI, ''l'économie du Sénégal a bien résisté aux turbulences économiques mondiales. La croissance devrait légèrement fléchir à 4 % en 2011 sous l’effet des délestages au cours de la première moitié de 2011. En 2012, le rétablissement d'un approvisionnement suffisant en électricité, associé à d'importantes dépenses d'infrastructures énergétiques et routières, devrait doper la croissance qui atteindrait 4,4 % et contribuer à pallier un environnement international moins favorable.

 

 

L'inflation a augmenté au début de 2011, en raison de la hausse des prix alimentaires et pétroliers internationaux, mais cette tendance s'est inversée dans la seconde moitié de l'année. L’inflation en glissement annuel est maintenant revenue à moins de 3 % et devrait rester à ce niveau l'année prochaine''.

 

Le document ajoute qu'''une gestion prudente des dépenses publiques a favorisé la stabilité macroéconomique et aidé les autorités à maintenir le programme sur les rails ; tous les objectifs quantitatifs de la fin-juin et de la fin-septembre 2011 ont été atteints. Des progrès sensibles ont aussi été accomplis dans les réformes structurelles destinées à renforcer la gestion des finances publiques, la politique et l'administration fiscales ainsi que la gestion de la dette''.

 

 

S'agissant des perspectives, ''conformément au nouveau Document de politique économique et sociale des autorités pour 2011-15, le programme économique de 2012 appuyé par l’ISPE ciblera les goulets d'étranglement critiques en matière d'énergie et d'infrastructures qui entravent la croissance et la réduction de la pauvreté''.

 

À en croire toujours la note, ''le programme budgétaire permettra aux autorités d'accroître les investissements dans les infrastructures, mais nécessitera une approche prudente pour le reste du budget''. ''Les réformes structurelles dans le secteur énergétique auront pour but d'assurer un approvisionnement abondant, viable et abordable de l'électricité grâce à des investissements cruciaux et à la restructuration opérationnelle et financière de la société nationale d'électricité ; il sera alors possible de réduire les pertes de cette dernière qui pèsent lourdement sur le budget.

 

 

Les autres mesures structurelles comprennent une réforme fiscale exhaustive, y compris l'adoption d'un nouveau code des impôts qui devrait entrer en vigueur avec le budget de 2013, ainsi que de nouvelles réformes de la gestion des finances publiques et des administrations fiscale et douanière'',poursuit le communiqué des services de Christine Lagarde.

 

 

Pour rappel, le cadre de l’ISPE mis en place par le FMI est destiné aux pays à bas revenus qui peuvent ne pas avoir besoin de l’assistance financière du FMI proprement dite mais qui souhaitent maintenir une étroite collaboration avec l’institution pour l’élaboration et l’aval de leurs cadres de politique économique et financière.

 

Les programmes appuyés par l’ISPE reposent sur une stratégie de réduction de la pauvreté dont les pays ont l’initiative et qui est adoptée au terme d’un processus incluant la société civile et les partenaires au développement.

 

Bachir FOFANA

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