Publié le 17 Aug 2013 - 23:55
MALADIES TROPICALES NÉGLIGÉES

10 pathologies sévissent au Sénégal

 

Les maladies tropicales négligées (MTN) sont un véritable danger de santé publique. Elles constituent, selon les acteurs de la santé, un piège pour les personnes pauvres, entraînant une incapacité de travail. Parmi les 17 pathologies détectées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 10 sont présentes au Sénégal. Il s’agit, entre autres, de la bilharziose, de la géo-helminthiase, de la filariose lymphatique, de l’onchocercose et du trachome. A côté de ces pathologies, il y en a cinq autres qui nécessitent une prise en charge intensive (la rage, la dengue, le ver de guinée, la lèpre, le leishmaniose). Ces maladies affectent plus les femmes et les enfants, et touchent plus d’1 milliard de personnes à travers le monde, notamment dans les zones rurales en Afrique.

Aussi, des acteurs de la santé ont décidé mercredi, au cours d’un atelier à Dakar, d’intensifier la lutte afin d’éliminer ces MTN avant 2020. Un engagement retenu lors de la conférence internationale à Londres en juin 2012.

Selon le coordonnateur du programme de lutte contre les MTN, docteur Alioune Badara Ly, 534 000 décès sont causés par ces maladies dont 90% en Afrique. ''Les maladies tropicales n’étaient pas prises en compte. C’est après la déclaration de Londres en juin 2012 que la lutte a commencé à s’intensifier quand les firmes pharmaceutiques ont décidé d’appuyer les pays dans cette lutte. Mais jusqu’à présent, les moyens restent limités'', a expliqué Dr Ly.

A l’en croire, au Sénégal, et hormis la région de Dakar, on peut y trouver trois voire quatre maladies dans toutes les autres.

 

25 000 Sénégalais aveuglés par le trachome

De son côté, le coordonnateur du programme national de santé oculaire, docteur Boubacar Sarr, a établi un tableau noir des ravages du trachome au Sénégal. Cette infection de l’œil par chlamydia a exposé 10% de la population et rendu aveugle 25 000 personnes. ''C’est une infection qui est trois fois plus élevée chez la femme que chez l’homme. C’est elle qui vient après la cataracte. Seules les régions de Kédougou, Dakar et Tamba ne sont pas touchées par cette pathologie'', a dit Dr Sarr.

D'après lui, les facteurs provoquant le trachome sont dus à la pauvreté, la mauvaise hygiène individuelle, le surpeuplement des endroits où dorment les enfants et l’environnement poussiéreux. ''Le Sénégal a un fort taux de prévalence des MTN. Donc, on ne peut les éliminer qu’à travers une bonne hygiène et un assainissement'', a-t-il souligné.

 

 

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