Publié le 8 Sep 2018 - 13:00
ASSISES ECONOMIQUES DU MEDS

Le Pm vend les projets de Macky Sall au privé national 

 

Des opportunités d’investissement existent encore pour le privé national, selon le Premier ministre Boun Abdallah Dionne. Il a d’ailleurs présenté, hier, les nouveaux projets du chef de l’Etat, à l’occasion de l’ouverture de la 18e Session des Assises économiques du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds).

 

Le privé national peut bien jouer sa partition dans l’investissement public au Sénégal. En effet, selon le Premier ministre, des opportunités d’affaires existent pour les acteurs de ce secteur. Sur ce, il a rappelé, hier, que le chef de l’Etat, Macky Sall, a mis en place certains dispositifs législatifs pour leur permettre d’y parvenir. Il s’agit, notamment, de la loi sur les revenus qui permet de préserver les intérêts des générations futures et celle sur le contenu local. Cette dernière va, d’après Mahammed Boun Abdallah Dionne, permettre au secteur privé sénégalais de ‘’se positionner’’ sur la chaîne de valeur du gaz et du pétrole. ‘’Donc, c’est à vous de réfléchir, de faire des propositions et, surtout, d’innover par la création de nouvelles entreprises, de richesses. 

C’est des opportunités d’affaires pour vous le secteur privé. Donc, préparez-vous. Si vous voulez frapper, c’est votre coup’’, a dit le Pm face aux chefs d’entreprises du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds), à l’occasion de la 18e session de leurs assises économiques. Il y a l’économie verte qui, pour le Pm, est également un jugement d’opportunités. ‘’Dans notre pays, tous les jours, le désert gagne l’équivalent de 3 terrains de football dans le Ferlo. Vous avez la forêt, l’eau, l’autosuffisance alimentaire et la durabilité de la croissance. Le chef de l’Etat veut lancer une initiative présidentielle sur l’économie verte, la reforestation, pour reverdir notre Sénégal, surtout dans les zones semi-arides’’, a ajouté Boun Abdallah Dionne.

‘’Zéro bidonville’’

A côté de ces secteurs, le chef du gouvernement a souligné que par rapport au cadre de vie, il y a des programmes tels que ‘’Zéro abri provisoire’’ pour l’éducation, ‘’Zéro bac’’ pour les zones enclavées pour faire des ponts en remplacement. ‘’Il y aura certainement ‘Zéro bidonville’ qui arrive. Nous avons, à travers le pays, à peu près 60 communes où il y a l’habitat dans des conditions difficiles et il faut régler cette question. Et ce sera ‘Zéro bidonville’. Une approche participative globale qui va permettre aux entreprises locales de participer à la reconstruction du cadre de vie. C’est autant de secteurs à côté du gaz et du pétrole, de l’économie numérique, celle verte, le Btp, etc.’’, a renchéri le Pm.

En dehors de ces programmes, Boun Abdallah Dionne a reconnu que dans les infrastructures, aujourd’hui, on parle beaucoup de la dette qui en découle. Mais il a estimé que c’est de la ‘’bonne dette’’, celle qui est investie. ‘’Ces infrastructures nous appartiennent. Nous avons Mbour - Aibd, qui va être inaugurée très bientôt, Mbour – Aibd - Thiès, Thiès - Touba. Mais nous avons aussi deux grands chantiers qui arrivent, à savoir l’autoroute Mbour – Fatick - Kaolack qui va démarrer dès janvier 2019 sur 100 km, et la Côtière qui est le prolongement de la Vdn sur 195 km jusqu’à Saly. Toutes ces autoroutes nous appartiennent à 100 %, nous nation sénégalaise’’, a-t-il défendu. Avant d’annoncer que le chef de l’Etat a un chantier pour le projet ‘’Autoroute du Sénégal’’. ‘’Elle sera ouverte à l’actionnariat, à nous tous. Donc, préparez-vous pour être dans l’Autoroute du Sénégal’’, a dit le Pm à l’endroit des entrepreneurs du Meds.

Il faut noter que cet appel du Pm lancé à l’égard du privé national vient à point nommé. Car, il ressort du nouveau Rapport mondial sur l’investissement, que depuis deux années consécutives, les investissements directs étrangers (Ide) sont en baisse. Entre 2016 et 2017, la part des Ide est passée de 1 810 milliards à 1 520 milliards de dollars. Malgré les bonnes perspectives de reprise pour 2018 de la Cnuced, l’Afrique n’est pas en reste. Le taux de rendement a chuté de 6,3 % en 2017 contre 12,3 en 2012. Un recul qui s’explique, en partie, par l’effondrement des prix des matières premières durant cette période.

Ainsi, le Meds attire l’attention des autorités étatiques sur la rupture et le passage d’une économie matérielle vers celle immatérielle. ‘’Les grandes batailles des intelligences ont commencé. Le financement des investissements mondiaux se dirige, aujourd’hui, vers l’économie de la connaissance. Une nouvelle cartographie des investissements est en train de se dessiner et trouve son refuge en Asie, avec une hausse de 2 % des Ide. Ce qui représente plus de 655 milliards de dollars’’, a signalé le président de ce mouvement, Mbagnick Diop.

MARIAMA DIEME

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