Publié le 10 Sep 2018 - 20:32
COLERE DES HABITANTS DE LA ZAC MBAO

La cité Iba Ndiaye Diadji se rebelle contre le Ter

 

Les  habitants  de la Cité  Iba Ndiaye Diadji, affectés par les travaux liés au Ter, sont sortis dans la rue le week-end pour crier leur désarroi.

 

Les travaux du train express régional (Ter) fait encore des victimes. Les habitants de cité Iba Ndiaye Diadji de la Zac Mbao disent vivre un profond malaise depuis le début des chantiers. Leur colère est exacerbée par les eaux de pluies qui se déversent depuis quelques semaines sur la capitale. Ce week-end, ils ont tenu une assemblée générale de protestation contre « les dégâts » causés par les nouveaux aménagements en cours de réalisation. ‘’Le Ter nous terrorise et risque de nous enterrer vivants ». D’ailleurs, les jeunes, emportés par la colère, ont barré la piste de passage des camions pendant une trentaine de minutes ; empêchant du coup toute circulation des engins.

Leur porte-parole, Médoune Chimère Ndiaye, désigne du doigt l’Agence de promotion des investissements et des grands travaux (Apix). La situation est accentuée, selon lui, par les eaux de pluies en provenance de Rufisque et de Mbao. ‘’Nous sommes actuellement inondés. Les inondations sont aggravées par les eaux pluviales pompées depuis la mairie de Mbao. L’eau déversée dans ce canal déborde pour inonder  les rues et les maisons situées d’en face’’, signale-t-il. Il s’y ajoute que l’eau est retenue par ‘’un pont et un mur qui sont en train d’être construits à côté de maisons dont les patios s’ouvrent sur le tracé du Ter. Cela risque aussi de priver les 35 quartiers riverains du seul passage que des milliers de personnes empruntent chaque jour pour gagner la route nationale’’.

N’en pouvant plus, les résidents ont décidé de lister les maux qui assaillent leur lieu d’habitation. ‘’Aujourd’hui, la cité est assise sur une bombe à retardement. Nous sommes en train de vivre un calvaire qui ne dit pas son nom. Il s’agit, en effet, d’un ensemble de problèmes qui entravent la vie des habitants et ceux des quartiers environnants. Les populations lancent un cri du cœur à l’endroit des responsables de l’Apix mais aussi des autorités de la commune de Mbao’’, a-t-il confié.

‘’Nous n’avons aucune information fiable’’

Cet enseignant à la retraite souligne que tout ceci se passe sans que ses voisins et lui ne disposent d’aucune information fiable venant des autorités locales ou de l’Apix. ‘’Nous n’avons aucune information fiable et réelle sur le sort réservé à la cité. Nous avons adressé deux lettres au directeur de l’Apix. La seconde à été déposée le 17 avril 2018 par le Sudes, avec des ampliations au préfet de Pikine, au sous-préfet de Thiaroye, à la commune de Mbao. Et jusqu’à présent, aucune réponse’’, se plaint-il.

Les manifestants ne comptent pas se laisser faire dans cette affaire. Ainsi, ils donnent quatre jours à l’Apix, à compter de samedi 08 septembre, pour des discussions. 

PAPE MOUSSA GUEYE

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