Publié le 18 Jan 2019 - 14:01
DECOUVERTE MACABRE AU PONT DE L’EMERGENCE

L’une des victimes extraites des eaux sans tête

 

 

Deux corps sans vie en état de décomposition ont été découverts, hier, dans le tunnel qui longe le pont de l’Emergence. L’une des victimes n’avait plus sa tête.

 

Suite macabre de l’agression qui avait tant ému l’opinion publique, il y a deux mois ? Le 14 novembre 2018 dernier, après avoir agressé une dame, des jeunes s’étaient terrés dans le tunnel qui longe le pont de l’émergence, pour éviter de se faire lyncher par des riverains en furie. Depuis lors, personne n’avait plus eu de leurs nouvelles. Hier, en fin de matinée, les corps de deux individus en état de décomposition ont été découverts par là même où ils avaient disparu. Un endroit reconnu pour être un repaire de bandits.

Ainsi, tout porte à croire qu’il s’agit des agresseurs incriminés. Comme le laisse entendre d’ailleurs la note de la police parvenue à notre rédaction. Qui renseigne qu’une équipe de la Division de la police technique et scientifique, accompagnée de consultants français de la société Ad-Trade, a découvert deux corps présentant des traces de fumée qui ont été extraits des eaux du canal par les sapeurs-pompiers. ‘’Les victimes, poursuit la note, ont dû passer un long moment à l’intérieur, puisque les corps étaient en état de putréfaction. D’ailleurs, l’une d’entre elles a été extraite sans la tête’’.

Ce n’est pas tout, puisque la police renseigne que ‘’des pneus brûlés ont été aussi découverts à l’entrée et à l’intérieur du canal. Les victimes sont âgées environ de 17 et 19 ans’’. Les limiers de faire la corrélation entre cette découverte macabre et l’incident précité : ‘’Des informations reçues, ce serait à la suite de l’agression d’une dame survenue, le 14 novembre 2018, sous le pont de l’Emergence, que les populations, révoltées, auraient poursuivi les victimes qui s’étaient réfugiées dans le canal. Pour les empêcher de sortir, elles auraient brûlé des pneus à l’intérieur et devant l’entrée pour éviter qu’ils ne ressortent. C’est ainsi que les corps ont été découverts aujourd'hui.’’

Toutefois, si la police semble adhérer à la thèse selon laquelle les victimes sont les mêmes qui ont agressé la dame Coura Ndiaye, la découverte de l’un des corps sans la tête a suscité beaucoup d’interrogations au sein des badauds et des riverains. Puisque nombre d’entre eux étaient de la partie la fameuse nuit du 14 novembre. Ils affirment qu’ils étaient 4 agresseurs. C’est pourquoi d’aucuns pensent que les victimes pourraient ne pas être les malfrats précités.

Dans tous les cas, il appartient désormais à la police des Parcelles-Assainies, qui a ouvert une enquête, de répondre à ces interrogations et d’édifier les populations riveraines de Grand Médine, Patte d’Oie, Grand-Yoff et Parcelles-Assainies.

Cadavres découverts par l’ami de l’une des victimes

Si la police a été laconique dans ses informations, le sous-préfet des Parcelles-Assainies, Babacar Ibra Mar, s’est lui rendu sur les lieux de la découverte et a fait quelques révélations. Il renseigne que la découverte macabre a été faite par un ami de l’une des victimes. ‘’Après être resté un temps sans les voir, il a décidé d’aller fouiner dans le canal. Il avait eu comme info qu’il y avait un incident qui s’est passé sur les lieux, il y a de cela quelques semaines et deux personnes parmi ses amis ont eu à emprunter le canal. Naturellement, il a voulu vérifier. Une fois entrée dans le canal, au bout de 50 m, il a découvert les deux corps sans vie. Aussitôt, les sapeurs-pompiers ont été alertés. La police scientifique est venue. Les deux corps ont été expulsés’’, a dit le sous-préfet.  

Les dépouilles ont été déposées à la morgue de l’Hôpital général de Grand-Yoff pour les besoins de l’autopsie.

CHEIKH THIAM

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