Publié le 8 Feb 2020 - 22:18
MARCHE PETERSEN

Tension entre résidents et marchands ambulants   

 

Les marchands ambulants du marché Petersen et les riverains se regardent en chiens de faïence. Le Collectif des riverains du Plateau a tenu, hier vendredi, à la rue Valmy angle Escarfait, un point de presse pour partager leur ras-le-bol.  

 

Entre jets de pierres et échanges discourtois, la tension est vite montée, hier, entre résidents de la commune de Dakar-Plateau et marchands ambulants. Elle est née suite à l’incendie qui s’était déclaré à la rue Petersen sise au Plateau, mercredi dernier. Le sinistre de trop qui est venu à bout de leur patience.

Les membres du collectif des riverains accusent leur maire Alioune Ndoye d’être la source de ce mal. D’après eux, il a autorisé l’installation des marchands à la rue Petersen. Cette dernière, selon Babacar Ndao, coordonnateur du collectif, est d’une importance capitale pour les populations. ‘’C’est le maire qui a permis l’installation de ces marchants, sous prétexte d’un incendie qui s’était déclaré. Depuis, on n’est plus en paix, même dans notre zone de résidence’’, fulmine-t-il.

La population dénonce, par ailleurs, un manque de sécurité lié à l’implantation de ces ‘’vendeurs à la sauvette’’.  Egrenant la litanie de désagréments causés par les marchands ambulants, il déclare : ‘’Nous n’avons pas d’espace de stationnement, les enfants n’ont plus un cadre de jeu, entre autres.’’ Pour eux, des concertations devaient avoir lieu avec l’autorité municipale et administrative, pour trouver un consensus avant toute initiative. Mais cela n’étant pas fait, le mal risque d’aller crescendo, si nous nous référons à Al Demba Mbaye, membre du collectif.

Ce dernier accuse le maire d’être derrière ces commerçants ambulants. ‘’Pour des calculs politiciens, il est de mèche avec ces gens’’, accuse-t-il. Avant de s’interroger sur le changement de posture subit de l’édile. En effet, Alioune Ndoye, ‘’en 2014, était pour le déguerpissement des ambulants. Aujourd’hui, il leur donne l’autorisation de s’implanter dans la rue’’, dénonce-t-il.

Al Demba Mbaye ne demande qu’un cadre de vie adéquat et sécurisé et qu’on mette fin à l’anarchie. Il informe que ‘’lors de l’incendie qui s’est déclaré il y a deux jours, les pompiers ne pouvaient pas accéder sur les lieux, faute de passage’’.

 Malgré la tension, Babacar Ndao tente de dédramatiser la situation. Il déclare : ‘’Ces marchands ne sont pas nos ennemis. On vit ensemble depuis longtemps. Ils utilisent nos maisons pour garder leurs marchandises et ils font leurs toilettes aussi chez nous. Néanmoins, nous réclamons simplement notre droit.’’

Pour éviter des violences entre riverains et commerçants, le collectif souhaite un retrait de l’arrêté municipal.

AMADOU SAMOURA (STAGIAIRE)

 

Section: