Publié le 20 Mar 2020 - 01:42
À CAUSE DE LA COVID-19

Les mosquées du pays seront fermées jusqu’à nouvel ordre

 

C’était prévisible. C’est acté. Les mosquées du pays vont fermer leurs portes jusqu’à nouvel ordre. Cette décision est la suite logique de celles prises jusqu’à présent pour venir à bout de la pandémie de la Covid-19.

 

C’est décidé. Les mosquées vont fermer leurs portes. La décision a été annoncée hier. ‘’Suite à la déclaration du chef de l’Etat portant sur la Covid-19, les imams et oulémas du Sénégal, après une large concertation, informent les populations qu’à cette occasion, et pour mieux gérer cette pandémie, des mesures conservatoires ont été prises pour les prières du vendredi et rituels du jour. Toutes les mosquées, dans l’ensemble du territoire, seront fermées. Les fidèles peuvent prier à leur domicile jusqu’à nouvel ordre’’. C’est, en substance, le contenu du communiqué très laconique de l’Association nationale des imams et oulémas du Sénégal parvenu hier à notre rédaction.

Pour plus d’explications, ‘’EnQuête’’ a joint l’imam de la mosquée de Liberté 6. Selon l’imam Makhtar Ndiaye, c’est une question sensible certes, mais la vie prime sur tout, en l’islam. ‘’Les prières du jour et celle du vendredi sont une obligation certes, mais en cas d’épidémie et pour éviter la contamination, il faut la suspendre jusqu’à la nouvelle date. On interdit à une personne malade de rendre visite à des gens. L’islam donne une grande importance à la vie. La lutte contre une épidémie est plus importante que d’aller prier. Nos mosquées sont des lieux de rassemblement et personne n’a le pouvoir d’interdire les malades. Seule une mesure radicale de ce genre pourrait régler cette question’’, explique Imam Ndiaye au bout du fil. Selon qui la meilleure façon de régler cette question est de suspendre la prière dans les mosquées jusqu’à nouvel ordre.

Cette mesure est acceptable, d’après lui, car c’est la meilleure à prendre, en cette période de pandémie.

Cette décision tombe, 24 heures après que la communauté catholique a suspendu, jusqu’après le dimanche de la Résurrection (jour de Pâques), les offices religieux à caractère public, à savoir les messes publiques (en semaine, dimanche et jour de précepte), les chemins de croix publics durant le Carême et les autres activités religieuses à caractère public (mouvements d’action catholique, répétitions de chorales, catéchèse, récollections, assemblées des prières, etc.).

CHEIKH THIAM

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