Publié le 28 May 2020 - 20:14
‘’YENDOU PARTY’’ AVORTÉ

Rangou est sa bande en garde à vue dans les locaux de la BL2C

 

L’ex-animatrice F. B, plus connue sous le nom de Rangou, et plusieurs personnes sont, depuis hier, entre les mains des enquêteurs de la Brigade de lutte contre la cybercriminalité. L’ex-animatrice et ses acolytes pourraient risquer gros, si les charges de chantage, atteinte à la sécurité publique… sont retenues.

 

Depuis quelques jours, sur ses comptes Instagram et Snapchat, F. B., plus connu sous le nom de Rangou (rabatteur) y faisait l’annonce d’un ‘’yendou’’ digne des grands princes du Golfe, en plein couvre-feu, alors que les rassemblements sont interdits. Ayant eu écho de cette information, et sur ordre de leur supérieur, les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic) ont fait une descente inopinée au lieu où devait se tenir la petite sauterie. Sur place, les hommes en tenue ont interpellé l’initiatrice ainsi que les autres personnes présentes sur les lieux, au moment de l’arrestation.

Mais vu que cette affaire prend une tournure cybercriminelle, l’enquête a été confiée aux enquêteurs de la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) qui, de concert avec quelques agents de la Dic, mènent les auditions depuis les premières heures des différentes arrestations. Une affaire qui risque de faire grand bruit.

Même si grand-chose n’a pas encore suinté des interrogatoires, on apprend que les prévenus pourraient être poursuivis pour les délits de violation de données à caractère personnel, chantage, publication d’informations à caractères personnels, atteinte à la sécurité publique.

En effet, les carottes semblent être cuites pour les mis en cause, vu que les faits ont eu lieu en pleine période de pandémie de la Covid-19. Nos interlocuteurs confient qu’il s’agirait d’une grosse surprise, s’ils ne font pas l’objet de transfèrement au parquet, le plus rapidement possible.

Au mois de janvier dernier, sur plainte de l’ONG Jamra, Rangou avait été auditionnée par la brigade des mœurs du commissariat central de Dakar pour des faits similaires. L’ex-animatrice de la SenTV était l’initiatrice d’une soirée privée à 200 000 F CFA qu’elle comptait organiser. A la surprise générale, elle avait fait une sortie après son audition pour demander pardon au peuple sénégalais, alors que, quelques jours auparavant, elle avait, par les mêmes canaux, jeter des vertes et des pas mûres sur Mame Matar Guèye, l’instigateur de la plainte.

CHEIKH THIAM

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