Publié le 15 Jan 2020 - 21:28
120 H DE JOURNEE SANS TICKETS DECRETEES PAR LES ETUDIANTS

Le directeur du Crous menace de suspendre la restauration

 

Exaspéré par les récurrentes journées sans tickets décrétées par les étudiants engagés dans une grève pour réclamer le paiement de leurs bourses, le directeur du Crous de l’UGB a menacé, hier, de ne plus assurer la restauration, si les étudiants ne changent pas de moyen de revendication.

 

Les journées sans tickets régulièrement décrétées par les étudiants de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, irritent le directeur du Centre régional des œuvres universitaires dudit temple du savoir. Celles-ci, selon Pape Ibrahima Faye, ont occasionné, rien que pour l’année académique, des pertes cumulées de 1,3 milliard de francs CFA. Suffisant pour qu’il menace de ne plus assurer le service dans les restaurants universitaires, en cas de journée sans tickets.

Il l’a déclaré hier, à l’occasion du lancement de la Quinzaine de l’hygiène et de l’entretien organisée en collaboration avec la Commission sociale. ‘’Dorénavant, on va prendre nos responsabilités. Si les JST sont décrétées, le Crous ne va plus assurer le service dans les restaurants’’, a déclaré Pape Ibrahima Faye.

Cette sortie fait, en effet, suite aux 120 heures de journée sans tickets décrétées hier par la Coordination des étudiants qui réclame le paiement des bourses. Pour le directeur du Crous, ce que font les étudiants n’est ni plus ni moins un abus utilisé comme moyen de revendication. Selon M. Faye, ce moyen de contestation impacte négativement le budget du Crous et, par ricochet, les conditions de vie des étudiants. Il rappelle que ces derniers sont déjà à 12 jours de journée sans tickets, rien que pour le mois de janvier. Ce qui crève drastiquement les recettes du Crous jusqu’à hauteur de 30 millions de F CFA. Il invite ainsi les étudiants à changer de moyen de revendication.

Auparavant, le secrétaire général de la Commission sociale des étudiants, Paul Sarr, a interpellé les autorités sur le problème de l’assainissement dans le campus social. ‘’Les eaux usées commencent à refouler’’, a-t-il lâché, avant d’inviter les autorités à trouver une solution durable à ce problème.

FARA SYLLA (SAINT-LOUIS)

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