Publié le 24 Apr 2015 - 22:16
12E EDITION DE LA BIENNALE DE L'ART AFRICAIN CONTEMPORAIN DE DAKAR

Artistes et autorités harmonisent leurs positions

 

Les artistes plasticiens ont rencontré, ce 23 avril, les agents du Ministère de tutelle, à l’occasion d’une table ronde de réflexion sur la biennale de l’art africain contemporain, à la Maison de la Culture Douta Seck. L’objet a été non seulement de faire le bilan de l’édition précédente mais surtout d’impliquer davantage les acteurs dans la mise en place de la prochaine édition.

 

La Biennale de Dakar va vers sa 12e édition, l’année prochaine. En perspective de ce rendez-vous culturel, une rencontre d’échanges et de partage a été organisée entre les artistes plasticiens du Sénégal, la tutelle et les partenaires. L’objectif de ladite table ronde a été d’aplanir les difficultés avec des acteurs qui, l’année prochaine, animeront à la fois les volets « Off » et « In » de cet événement central de l’agenda culturel du pays. Ces acteurs, dont un bon nombre sont des plasticiens internationalement connus, ont ainsi été invités à s’exprimer sur la dernière édition de la Biennale et faire des suggestions quant à la tenue de la prochaine.

D’une envergure « dépassant nos frontières », la Biennale de Dakar entre dans sa phase de maturité, selon les autorités. Une période délicate d’ouverture, mais surtout de consolidation. «Cette biennale n’est pas exclusive aux plasticiens sénégalais, mais ne peut évidemment pas se faire sans eux. C’est toute l’importance de formaliser cette participation, afin de mieux orienter les ressources et ainsi créer une démarche participative nous permettant de réaliser nos objectifs dans les limites de nos moyens financiers», a déclaré Rassoul Seydi, le Directeur de la Biennale. Donc, l’assistance s’est accordée sur un certain nombre de points dont le plus prépondérant a été le besoin pressant de faire un effort supplémentaire à l’attention du grand public (pour contrecarrer sa réputation « élitiste »), mais aussi vers l’ensemble des plasticiens, surtout ceux qui sont moins connus.

Souhaitant une plus grande visibilité de la biennale, les acteurs ont déploré le fait que les populations, à Dakar comme dans les régions, ne se sentent pas assez concernées par la Biennale. Suggérant, dans un premier temps, des actions en faveur d’une certaine décentralisation des activités, les plasticiens ont ensuite attiré l’attention des autorités sur la nature « offensante » de certaines installations qu’ils ont estimées contraires à certaines « valeurs culturelles ».

Cette phase de concertation a été considérée comme la « 1ère étape » d’un processus crucial dans un partenariat harmonieux entre État et artistes. « Ce qui se conçoit et se réfléchit entre deux biennales est aussi important que l’évènement lui-même», a rappelé Remi Sagna, le Directeur de cabinet du Ministre Mbagnick Ngom. 

Sophiane Bengeloun

 

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