Publié le 19 May 2015 - 08:33
135E APPEL DE SEYDINA LIMAMOU LAYE

Le Mahdi, un destin exceptionnel

 

La communauté layène célèbre ce mardi 19 mai  le 135e appel de Seydina Limamou Laye, présenté comme ‘’la réincarnation du Prophète Mouhamed (Psl).

 

"Répondez à l'appel de Dieu, venez à moi, je suis le messager de Dieu, je suis le Mahdi qu'on attendait... Dieu a mis en moi l'âme de Muhammad. Que la coloration noire de ma peau ne vous induise point en erreur. Ma peau blanche d'hier, à La Mecque, a noirci aujourd'hui. Cela n'est point un prodige au-dessus de la Puissance de Dieu. Il vous arrive vous-mêmes de teindre vos habits blancs en noirs..." Des extraits de l’appel du fondateur de la communauté layène, Seydina Limamou Laye, qui résonnent encore chez ses disciples qui commémorent cette date symbolique qui coïncide avec le 27 du mois lunaire de Radjab. Les propos du saint homme qui avaient été accueillis sous des airs médusés, ont reçu des échos favorables et produit des effets sur un nombre impressionnant de fidèles. Le ‘’Mahdi’’ qui passait pour un ‘’malade’’, voire un ‘’possédé’’, aujourd’hui, a conquis des cœurs et inscrit son nom dans la postérité.  

Tous de blanc vêtus, les fidèles célèbrent, pendant deux jours, cette date où, ‘’enveloppé dans ses pagnes, il déambula sur les collines, dans les ruelles et places publiques, tel un pèlerin arpentant la distance de La Mecque à Arafat, appelant à haute voix ses concitoyens’’. Le fils d’Alassane Thiaw et de Coumba Ndoye qui a vu le jour en  l'an 1261 de l'hégire, plus précisément en 1843, a eu un destin somme tout exceptionnel. Le saint homme de Rufisque, Tafsir Ibrahima Mbengue, raconta, plus d'une fois et publiquement, sous serment, ‘’que durant leur enfance, lui et Limamou furent surpris en brousse par des anges qui le retinrent immobile et étendirent Limamou par terre. Ils lui déchirèrent la poitrine, y firent quelques interventions, avant de refermer la plaie et de les libérer tous les deux‘’.

D’ailleurs son nom ‘’Limamou’’ qui signifie AI imam ou le guide préfigurait déjà du destin du saint homme multidimensionnel et exceptionnel. Mais, c’est à 40 ans, alors qu’il venait de perdre sa mère d’une piété extraordinaire, qu’il a reçu la révélation. Ce, ‘’après trois jours de mutisme et d'isolement, que l'entourage attribua au bouleversement qu'il venait de subir.

Limamou sortit ce dimanche matin ler Châbân 1301 (24 mai 1883), superbement drapé de trois pagnes blancs : l'un autour de la taille, l'autre sur les épaules, le troisième lui servant de turban. Il venait de tenir ce discours à la sœur de son père Adama Thiaw : "Ô ma tante, recouvre-moi de deux couvertures blanches et sache que Dieu t'a donné un fils qu'il n'a jamais donné à personne au monde !" A sa cousine Ndiaye Diaw, il avait dit : "Recouvre-moi de deux couvertures neuves et sache que Dieu t'a donné un cousin qu'il n'a jamais donné à personne au monde.’’

Un discours particulier qui marque la spécificité de la communauté layène qui accorde une importance capitale à l’avènement du Mahdi, qui a été annoncé, sous forme de paraboles, dans le Coran. Selon les exégètes, ‘’le Mahdi désigne « un homme de la famille du Prophète (PSL) qui viendra à la fin des temps, remplira la terre de justice et d'équité après qu'elle aura été remplie d'injustice et d'iniquité’’. Le Mahdi est présenté comme l’incarnation du bien en charge de combattre ‘’dadjaal’’ ou antéchrist, le pire ennemi de la race humaine, qui apparaît lui aussi à la même époque. Le Mahdi est chargé d’une mission claire, celle de mettre les fidèles sur les sentiers de la vertu, de lutter contre le paganisme et de proclamer l’Unicité divine, tout en prenant conscience de la pluralité religieuse. 

Le ‘’Mahdi’’ a légué des œuvres impérissables à toute l’humanité, mais n’a jamais laissé de photo de lui. Ses miracles sont encore contés par ses fidèles subjugués par la grandeur de Seydina LimamouLaye.

Matel BOCOUM

 

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