Publié le 10 Nov 2015 - 00:25
3 QUESTIONS A DJIBRIL MBAYE, MAIRE DE PEKESSE, PRESIDENT SORTANT DE L’ASSOCIATION DES PARENTS D’ELEVES

‘’Nous sommes laissés à nous-mêmes‘’

 

Comment se présente la situation au niveau du Lycée de Pékesse ?

Il y a pas mal de difficultés au niveau de l’école. Ici tout doit être fait par les parents, les cultivateurs et démunis que nous sommes. Nous avons essayé d’exploiter toutes les possibilités de partenariat avec le comité de gestion du forage. Ils nous ont donné des fonds et nous avons construit des locaux. L’Etat ne nous accompagne pas. Pour plus de 1 100 élèves, ce lycée ne dispose de rien du tout. Nous sommes laissés à nous-mêmes. Les parents d’élèves nous ont mis la pression cette année et on a dû revoir les inscriptions à la baisse, de 10 mille francs à 8 mille 500. Nous sentons bien que c’est insuffisant.

Quel rôle doit avoir la mairie dans pareille situation ?

Nous allons accompagner l’école. On nous dit souvent que l’école n’est pas de notre ressort mais la mairie a des compétences générales. Pour rappel, lorsque nous avons eu un partenaire pour la construction des salles de classe, la communauté rurale d’antan avait investi 5 millions. Si nos enfants sont dans cette école et qu’on nous dise que ce n’est pas notre compétence, il y a problème. On souhaite avoir un président de la République ou un Premier ministre qui sorte de cette école. Notre mission régalienne est de prendre en charge les besoins des populations et l’école en fait partie.

Mais est-ce que vous avez des projets dans l’immédiat pour améliorer les conditions d’études des élèves ?

Oui, nous avons des projets. Bien que nous soyons en fin d’année de gestion budgétaire, la Commune va trouver sa part de solution. Nous allons convoquer le Conseil municipal pour un virement de crédits et essayer de construire ne serait-ce que deux salles de plus dans le lycée. Nous sommes allés voir le directeur de cabinet du ministre de l’Education, Pierre Joseph Ndiaye, pour la salle informatique et la bibliothèque. Il nous a promis de faire tout son possible ; on attend. Nous sommes aussi allés voir les personnes ressources issues du terroir qui ont fait des promesses pour contribuer à équiper l’école. C’est dire que nous sommes en train de faire de notre mieux pour que le lycée dispose de toutes les commodités, pour que les professeurs puissent dispenser à nos fils un enseignement de qualité.

 

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