La 3^e édition du ‘’Prix Citoyen Modèle Africain’’ est prévu ce 07 février (aujourd’hui) sous le thème : ‘’Les femmes au cœur de l’émergence en Afrique’’. Quelles sont les raisons qui motivent une telle initiative ?

Le club model est une organisation apolitique qui milite pour la promotion des valeurs morales et civiques. Il est crée en 2007 par de jeunes cadres africains. Depuis, nous organisons chaque année le Prix du Citoyen Modèle Africain. Nous voyons qu’il y a des structures qui priment les performances économiques, ce qu’il faut encourager, mais il y a un problème de valeurs morales et civiques qui se pose. C’est la raison pour laquelle nous avons pensé qu’il faut encourager les citoyens qui jouent un rôle déterminant dans le processus du bon maintien des valeurs morales et civiques. La première édition, c’était en 2013. Cette année, elle revêt un caractère particulier parce que c’est entièrement dédié aux femmes. C’est la première édition version féminine. D’habitude, c’était mixé, nous faisions le choix entre hommes et femmes. C’est une manière d’interpeller les autorités pour qu’elles puissent les aider.

A travers un dîner de gala que nous organisons ce samedi 07 février à Dakar, nous allons primer 13 femmes africaines qui sont des modèles, des références et qui jouent un rôle sans précédent dans le processus de  l’émergence du continent. Les femmes doivent être des modèles pour la génération actuelle. Deux personnalités dont Mme Saran Diakité Keita, présidente du réseau paix et sécurité de la CEDEAO, fera partie des lauréates. Il y a aussi Mme Aissata Lam, présidente de la jeune Chambre de commerce de la Mauritanie qui va prendre part à cette manifestation. Cela va pousser d’autres à devenir des exemples.  

Quelles sont les activités que vous avez eu à mener ?

Nous avons plusieurs activités.  Par rapport à cette édition, nous allons décerner le prix de l’unité et de la paix en Afrique à son excellence M. Macky Sall. Le club modèle est apolitique, mais nous pensons qu’il ne peut y avoir d’émergence en Afrique tant qu’il n’y a pas la paix, la sécurité et la stabilité.  C’est une manière d’encourager les chefs d’Etat qui jouent un rôle dans ce processus, comme son action au Burkina Faso qui a contribué à la décrispation de la situation politique. C’est pour cela que nous nous sommes dit qu’il serait intéressant de remettre ce prix au chef de l’Etat, afin de  l’encourager.

Nous avons dans notre programme la campagne anti noyade. Chaque année, nous sillonnons les plages pour sensibiliser les jeunes sur les cas récurrents de noyade. A côté de cela, chaque mois, nous organisons des cercles d’échanges, pour essayer de trouver des solutions dans différents thèmes de société, comme la drogue, la délinquance, la toxico juvénile,  etc. Nous sommes ouverts à tous ceux qui sont imbus de la citoyenneté qui est en perte de vitesse. Chaque jour, nous voyons des comportements inciviques et c’est ce que nous dénonçons.

Quel est l’impact de telles actions sur le devenir de la société ?

On voudrait que ceux qui sont primés soient l’interprète des valeurs morales et civiques auprès de leurs pairs. Et ça va permettre à ceux qui étaient très loin d’essayer de faire pareil. Nous en profitons pour lancer un appel solennel à l’ensemble des autorités, acteurs de la société civile et organisations, à y participer. Ce qui nous intéresse est de participer au développement de l’Afrique. Nous pensons avec la présence des mass médias que l’information sera véhiculée. Nous  voulons éradiquer l’incivisme qui s’est réellement installé. Il faut que chaque Sénégalais se dise que ce pays m’appartient. En particulier, nous voulons le retour des activités de ‘’set setàl’’ dans les quartiers. Depuis plus d’une dizaine d’années, nous ne voyons plus cela.

Il y a un manque de volonté notoire et nous voulons y remédier. Il faudra dépasser le cadre sénégalais, et atteindre celui africain. Pour la sélection, ce sont des critères extrêmement rigoureux, pointus, sélectifs et objectifs. Il y a un jury indépendant, qui s’appelle ‘’Génie d’Afrique international‘’ qui se réunit huit mois avant l’évènement. Sur un cocktail de soixante personnes, nous ne devons pas dépasser une quinzaine. Le prix du citoyen modèle n’est pas un fonds de commerce, ce n’est pas notre credo. Le club model, c’est des jeunes cadres, qui se réunissent pour essayer de donner leur point de vue. Les prix seront décernés aux femmes chefs d’entreprise qui sont dans des organisations féminines, pas seulement celles qui sont au devant de la scène.

AIDA DIENE