Publié le 13 Aug 2020 - 14:41
55 CAS DE COVID-19 ENREGISTRES

Le district de Diourbel inquiète

 

La maladie du coronavirus commence à inquiéter sérieusement dans le district sanitaire de Diourbel où le nombre de cas va crescendo. Si, jusqu’ici, le monde rural est épargné, il n’en demeure pas moins qu’il faut user de stratégies pour stopper la propagation du virus. L’autorité allie la carotte et le bâton pour faire respecter aux populations les mesures barrières.

 

La pandémie de la Covid-19 cause des soucis à toutes les catégories sociales du pays. Au niveau du district sanitaire de Diourbel, le virus responsable de cette pathologie a infecté 55 personnes. La répartition par sexe révèle 32 malades hommes et 23 femmes. L'âge moyen des infectés est de 49 ans ; le plus jeune est âgé de 3 ans et le plus vieux de 95 ans. Ces chiffres ont été rendus publics, lors de la réunion du comité départemental de gestion des épidémies.

A la date du 10 août, la situation épidémiologique au niveau du district sanitaire fait état de 55 cas de Covid-19 confirmés, 0 cas importé, 29 cas contacts, soit 52,7 % des malades, 26 cas communautaires, 47,3 % des patients. Le nombre de décès est de 8 ; les 5 ont perdu la vie à l'hôpital Heinrich Lübke, 2 au CTE de Darou Marnane et un à domicile. Le taux de létalité est de 14,54 %.

Il est de loin supérieur à celui de la région qui est de 7 % et celui national qui est de 2,45 %.  La surveillance épidémiologique donne les résultats suivants : 897 suivis dont 606 contacts. Au niveau de ce district sanitaire, 11 contacts par cas sont suivis en moyenne. Il s’agit du suivi des voyageurs entrants, avec la prise de température et le remplissage de la fiche du voyageur. Le renforcement du système de surveillance se fait à tous les niveaux. La recherche active des cas suspects est une donnée majeure dans le district. Elle se fait avec les prestataires qualifiés et seules les personnes âgées ou présentant des comorbidités sont testées, explique le médecin-chef du district sanitaire.

S’agissant de la situation de la prise en charge médicale, on note que 13 malades ont été admis au niveau de l'hôpital Matlaboul Fawzény dont 9 ont été déclarés guéris et un finalement décédé.

90 personnes ont été interpellées en deux jours

Au centre de traitement de Darou Marnane, il y a une personne admise ; elle a été déclarée guérie à l'issue du traitement. Au centre de Toscana, 2 malades ont été admis. Finalement, ils sont guéris. Neuf malades ont été pris en charge dans les sites extrahospitaliers. Il s'agit des 9 personnes testées positives à la Maison d'arrêt et de correction de Diourbel. Les suivis à domicile sont au nombre de 24.

Dix-huit ont été déclarés guéris. Le total de la situation de la prise en charge médicale donne 42 personnes admises, 39 guéries et 8 sous traitement. Parmi ces 55 malades, deux habitent hors du district sanitaire de Diourbel (l’un habite dans la commune de Ndiob, dans le district sanitaire de Diakhao, et l'autre à Patar Sine, dans le district sanitaire de Niakhar). Le district sanitaire, qui a eu son premier cas au mois de mai, a noté une flambée des cas au mois de juin, avec l’assouplissement des mesures dont la levée du couvre-feu, avec 31 cas. A la date du 10 août, 8 cas issus de la transmission communautaire sont venus s’ajouter aux 47 déjà dénombrés.

Ce nombre élevé de cas s’explique par le retour de certaines personnes parties fêter la Tabaski en famille. Pour freiner la propagation de la maladie, l’autorité administrative allie la carotte et le bâton. Elle continue, à travers ses différents services et partenaires, de sensibiliser sur le respect des mesures barrières. A côté de la carotte, elle a instruit le commissariat urbain à obliger les personnes à respecter l’arrêté du ministre de l’Intérieur, notamment en ce qui concerne le port du masque. C’est ainsi que le commissariat a entrepris, depuis lundi, des opérations coups de poing.

En deux jours, 90 personnes ont été interpellées pour non-respect du port de masque dans les véhicules de transport (bus Tata) et lieux publics (marchés). Ce qui a permis à la police de faire payer 51 3000 F d’amendes forfaitaires à ces contrevenants.

Boucar Aliou Diallo

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