Publié le 29 Aug 2016 - 23:42
ABDOULAYE MAKHTAR DIOP, ANCIEN MINISTRE DES SPORTS

Plus jamais ‘’l’excuse de l’impréparation’’

 

L’ancien ministre des Sports, Abdoulaye Makhtar Diop a suggéré une nouvelle manière de préparer les grandes compétitions sportives internationales, après l’échec des sportifs sénégalais à Rio 2016. Pour le Grand Serigne de Dakar, les acteurs du sport ne doivent plus invoquer l’excuse de l’impréparation.

 

Il faut savoir tirer les leçons des compétitions passées, selon l’ancien ministre des Sports Abdoulaye Makhtar Diop. Le Grand serigne de Dakar a donné son avis sur l’échec des athlètes sénégalais aux Jeux olympiques (JO) de Rio 2016, en marge de la cérémonie organisée samedi dernier par le Collectif René Sanchez pour la sauvegarde et la réhabilitation du stade Assane Diouf pour remercier le président de la République de sa décision de restituer le stade à la jeunesse sénégalaise.

‘’En ce qui concerne Rio 2016, pour les années à venir, ni les sportifs, ni les fédérations encore moins le Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) et le gouvernement ne peuvent avoir l’excuse de l’impréparation’’, a-t-il déclaré. Il a pris en exemple le cas du médaillé d’argent à Séoul sur 400 mètres haies. ‘’(El Hadji) Amadou Dia Ba, en arrivant à Séoul, avait déjà déroulé huit ans de compétition et son coach l’avait suivi pendant quatre ans. C’est ce que nous devons faire’’, conseille-t-il.

Pour le chef de la communauté lébou, ‘’d’ici à la période qui nous sépare des prochains JO, le ministère des Sports doit demander au président de la République d’insister auprès des grandes sociétés’’. ‘’Par rapport à la responsabilité sociétale des entreprises, explique-t-il, celles-ci doivent dégager des moyens, un à deux milliards par an, pour le Cnoss avec les fédérations qui pourront préparer les élites’’. Selon Abdoulaye Makhtar Diop, ‘’l’Etat du Sénégal ne peut financer sur ses propres ressources le sport’’. Il est convaincu que ‘’d’ici aux quatre prochaines années, dans les mêmes conditions, quel que soit le ministre en place, on ne gagnera pas, sauf exception’’. 

LOUIS GEORGES DIATTA

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