Publié le 6 Jul 2018 - 22:13
ACCORD ENTRE SENEGAL/GUINEE-BISSAU

Le protocole sur la pêche prolongé

 

Le protocole d’accord de pêche entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, expiré depuis plus de 3 mois, a été prolongé hier par les deux ministres de tutelle jusqu’en décembre 2018.

 

Le protocole signé le 1er avril 2016 à Dakar est le dernier accord de pêche entre le Sénégal et la Guinée-Bissau. Sa validité est arrivée à terme depuis le 31 mars 2018. En attendant la signature d’un nouvel accord, le ministre sénégalais de la Pêche et de l’Economie numérique et son homologue de la Guinée-Bissau ont procédé, hier, à la signature d’un mémorandum prolongeant la validité de l’entente en cours jusqu’en décembre 2018. Cette nouvelle signature permettra aux pêcheurs sénégalais de poursuivre légalement et en toute tranquillité leurs activités dans les eaux bissau-guinéennes.

‘’Ce mémorandum que nous venons de signer revêt un caractère politique, économique et social. Par conséquent, il devra prendre en considération nos intérêts respectifs, dans le strict respect de nos législations nationales. Il va permettre une poursuite des activités  des acteurs de la pêche, d’une part et, d’autre part, de définir une feuille de route pour l’ouverture de négociations en vue de la signature d’un  nouveau protocole d’accord’’, a annoncé le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime. Oumar Guèye a rappelé que, dans le passé, la proximité dans le domaine de la pêche entre le Sénégal et la Guinée-Bissau a été matérialisée à Dakar, le 22 décembre 1978, par la signature d’une convention suivie de plusieurs protocoles d’accord dont le dernier a été celui signé à Dakar le 1er avril 2016. A propos du bilan de la mise en œuvre du protocole signé le 1er avril 2016, il a été relevé, par les experts, que de janvier 2016 à mars 2018, 14 licences ont été délivrées dont 10 pour les thoniers et 4 pour les crevettiers. Durant la même période, deux bateaux sénégalais ont fait l’objet d’arraisonnement en République de Guinée-Bissau.

Accès des Bissau-Guinéens aux  instituts sénégalais

Au cours des négociations entre les comités d’experts des deux pays, la partie bissau-guinéenne a rassuré le Sénégal que des efforts seront faits, côté bissau-guinéen, pour alléger les procédures, tout en invitant les autorités sénégalaises à sensibiliser leurs pêcheurs sur la nécessité de respecter la législation bissau-guinéenne.

Le ministre de la Pêche de la Guinée-Bissau, en plus d’insister sur la nécessité, pour les deux Etats, de garantir la pérennité des ressources halieutiques pour les générations futures, a informé que le secteur de la pêche constitue l’une des principales activités du pays. La pêche contribue à hauteur de 40 % au budget national. ‘’A la date du 31 décembre 2017, la pêche procure au Sénégal  plus de 75 % de ses besoins en protéines animales, avec plus de 600 000 emplois. C’est pourquoi la pêche a été inscrite dans l’axe 1 du Plan Sénégal émergent’’, indique Oumar Guèye.

 Adjiatu Diallo Mandinga a aussi exprimé le désir des autorités bissau-guinéennes de voir Dakar permettre l’accès des étudiants et stagiaires de Bissau à ses écoles et instituts de formation, notamment en matière de gestion de la pêche, de l’environnement, du contrôle de qualité et bio-statistique. 

MAMADOU YAYA BALDE

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