Publié le 22 Aug 2014 - 00:21
ACCUSE D’AVOIR VIOLE L’AMIE DE SES PETITES SŒURS

 L’élève Ababacar Sy tout proche de la relaxe

 

Ababacar Sy peut déjà pousser un ouf de soulagement, en attendant le délibéré prévu le lundi prochain. L’élève en classe de troisième est poursuivi pour le viol d’une amie de ses petites sœurs.

 

«Mon client a échoué à son examen, car il était perturbé qu’on l’ait accusé ouvertement», a déclaré Me Théophile Kayossi d’un ton ferme. Son client Ababacar Sy était accusé de viol. Ce qu’il n’a pas cessé de nier tout le long du procès. Le prévenu qui a comparu libre, car bénéficiant d’une liberté provisoire, a expliqué au juge d’une voix qu’on pouvait entendre à peine qu’il n’avait rien à voir avec ce dont on l’accusait.

La victime F. Sakho, une amie de sa petite sœur, a soutenu le contraire, affirmant avoir été abusée sexuellement à deux reprises. «Il m’a violée deux fois de suite. Il me ligotait pour que je ne puisse pas crier», a confié la petite devant la barre. Elle a ajouté qu’elle est passée aux aveux devant l’insistance de sa maman. Le certificat médical délivré pas le médecin fait état d’une déchirure hyménale ancienne, mais pas la présence de séquelle pouvant attester que la petite avait subi une quelconque violence de la part de son bourreau.

Dans cette affaire, c’est le témoignage d’Ousseynou Ndiaye, habitant le même quartier que les protagonistes, qui a changé la donne: «Cette dame m’a une fois accusé d’avoir fait des attouchements sexuels à sa fille. Alors que celle-ci lui a expliqué que ce n’était pas moi. Je n’avais pas porté plainte, car elle m’avait demandé pardon», a-t-il expliqué devant la barre. Ces propos n’ont pas plu à l’avocat de la partie civile qui a émis des doutes. Il a demandé au nom de sa cliente un million F Cfa, en guise  de dommages et intérêts.

Les doutes du procureur

Les deux sœurs du prévenu ont quant à elles nié avoir entraîné leur amie dans la chambre de leur grand frère. Animé de doutes, le procureur a demandé le renvoi du prévenu des fins de la poursuite. Sautant sur l’occasion, Me Cayossi a pointé du doigt le comportement de la maman de la petite F. Sakho qui n’a pas songé à envoyer son enfant à l’hôpital, la première fois qu’elle lui a confié qu’elle a été victime d’attouchements sexuels. La robe noire a conclu, en demandant la relaxe pure et simple de son client. Par la même occasion, il a demandé  au tribunal de débouter la partie civile de ses demandes. Délibéré le 25 août prochain.

NDEYE AWA BEYE

 

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