Publié le 15 Mar 2015 - 23:51
AFFAIRE AÏDA NDIONGUE

La défense recadre le ministre de l’Intérieur

 

Abdoulaye Daouda Diallo s’est prononcé jeudi sur l’Affaire Aïda Ndiongue devant l’Assemblée nationale. Si on en croit la défense de la libérale, le ministre de l’Intérieur n’aurait jamais dû et se serait évité de parler de chose qu’il ne maîtrise pas.

 

Lors du grand oral du gouvernement, jeudi, devant l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur s’est prononcé sur l’affaire Aïda Ndiongue. Ce qui n’est pas du goût de la défense de la responsable libérale. En effet, Abdoulaye Daouda Diallo a avancé, avant-hier, que deux procédures concernant Aïda Ndiongue sont actuellement pendantes, dont l'une a trait aux produits phytosanitaires et l'autre renvoyée au 17 mars prochain. 

Le ministre a ajouté qu’Aïda Ndiongue est poursuivie devant la CREI eu égard à son niveau de richesse qui dépasserait ses revenus légaux. Ce faisant, souligne Me Mbaye Jacques Ndiaye, avocat de l’ex-mairesse, le ministre de l'Intérieur s’est non seulement substitué au Garde des Sceaux mais, ‘’il a prononcé une chose qu'il ne maîtrise pas’’. Me Ndiaye martèle, dans un communiqué parvenu à EnQuête, qu’Abdoulaye Daouda Diallo ‘’s'est immiscé dans le fonctionnement de la justice en violant le principe sacro-saint de la séparation des Pouvoirs Judiciaire et Exécutif’’.

Cette précision faite, l’avocat de dire que sa cliente l’a mandaté pour apporter certaines précisions. Tout d’abord, explique-t-il, ce sont trois procédures et non deux concernant Aïda Ndiongue qui sont actuellement en cours. L’avocat cite celle relative à l'affaire dite des produits phytosanitaires pendante devant le Doyen des Juges d'instruction. Il  y a aussi celle relative aux motopompes, bacs à ordures, tentes et aux 35 maisons de l'outil, instruite par le Juge du 2ème cabinet. ‘’Cette affaire, précise l’avocat, est renvoyée en police correctionnelle et sera évoquée à nouveau le 17 mars prochain’’. Et enfin, il y a la procédure pendante devant la CREI.

S'agissant de cette dernière, Me Mbaye Jacques Ndiaye renseigne que le Procureur Spécial ne s'est jamais fondé sur un prétendu niveau de richesse qui aurait dépassé les revenus légaux de sa cliente pour la poursuivre. ‘’Le Procureur Spécial, en saisissant la DIC, demandait aux enquêteurs de voir si Aïda Ndiongue ne détenait pas la fortune des dignitaires du régime de Abdoulaye Wade et si par la même occasion, elle ne se serait pas elle-même enrichie’’, rectifie l’avocat, avant d’y aller de ce commentaire : ‘’Ce qui est d'autant plus incongru que ma cliente est riche depuis des décennies. Par conséquent, doit cesser le galimatias.’’ 

Gaston COLY

 

 

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