Publié le 23 Jun 2020 - 18:50
AFFAIRE FAUX BILLETS

Thione Seck écope de 3 ans de prison dont 8 mois ferme 

 

Poursuivi depuis 2015 pour un trafic présumé de faux billets, le chanteur Thione Seck a été condamné, ce lundi, par la Cour d’appel de Dakar, à trois ans de prison dont 8 mois ferme.

 

La 2e chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Dakar a condamné le chanteur Thione Seck, dans l’affaire qui l’oppose à la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Le chanteur a écopé de 3 ans de prison dont 8 mois ferme, en sus d’une amende de 5 millions de francs CFA. La cour a également ordonné la restitution des 32 millions saisis chez lui, lors de son interpellation, et lui a interdit toute activité bancaire durant une période d’un an.

Quant à son acolyte, le Malien Alaye Djité, actuellement en prison dans son pays, il a écopé de 5 ans ferme assortis d’un mandat d’arrêt. Il lui a aussi été interdit de séjourner au Sénégal pour 10 ans. Il devra également verser une amende de 1 milliard 588 millions de francs CFA.

Les deux prévenus étaient poursuivis pour ‘’tentative d’escroquerie, blanchiment de capitaux, association de malfaiteurs et tentative de mise en circulation, de détention et de réception de signes monétaires falsifiés’’.

Au cours de ce procès en appel, ils ont été relaxés des délits de blanchiment de capitaux et de tentative d’escroquerie.  La chambre correctionnelle n’ayant retenu que le délit de tentative de mise en circulation de faux billets et d’association de malfaiteurs. La BCEAO a ainsi été déboutée de sa requête de délits de blanchiment de capitaux et de tentative d’escroquerie.

Toutefois, malgré sa condamnation à de la prison ferme, Thione Seck ne retournera pas pour autant derrière les barreaux. Arrêté en 2015, l’artiste a déjà passé 8 mois en détention préventive et a ainsi purgé sa peine.

Toutefois, sa défense affirme envisager un pourvoi en cassation. L’avocat du chanteur estime que les droits de son client avaient été violés, car celui-ci n’a pas eu droit à la présence d’un avocat, dès son interpellation.

En première instance, en 2015, le président Maguette Diop et ses assesseurs avaient estimé que le procès-verbal d’enquête préliminaire était nul, parce que le règlement n°5 de l’Union économique et monétaire ouest-africaine n’avait pas été respecté. Ledit règlement exige l’assistance de l’avocat, dès l’interpellation. Son non-respect est synonyme de violation des droits de la défense et rend nulle la procédure. C’est pourquoi les avocats en avaient formulé la demande, mais également la relaxe, surtout que le père de Wally Seck avait fondu en larmes, lors de son procès. Il avait déclaré être ‘’victime d’une cabale’’, avant d’ajouter qu’il ‘’a été marabouté’’. Malgré ses dénégations, le procureur avait requis 2 ans dont 8 mois de prison ferme.

Pour rappel, le leader vocal du Raam Daan a passé 8 mois en détention préventive, avant de bénéficier d’une liberté provisoire, suite à son inculpation pour détention de signes monétaires, tentative d’escroquerie, association de malfaiteurs et blanchiment d’argent.

FAMA TALL

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