Publié le 18 Sep 2020 - 21:38
AFFAIRE LAMINE DIACK ET CONVOCATION DE TELIKO

Les précisions du ministre de la Justice

 

Recevant, hier, une délégation du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Fonds de riposte contre les effets de la Covid-19, le ministre de la Justice s’est prononcé sur le verdict du procès de Lamine Diack et la convocation du président de l’UMS par l’Igaj.

 

‘’Pour l’affaire Lamine Diack, je ne peux vous dire que ce que vous savez déjà. Lamine a été jugé en France et son fils n’a pas comparu, mais il a été jugé. La justice française a rendu sa décision. Les avocats de Lamine Diack ont décidé de faire appel. C’est un constat que je peux faire et les choses se passent comme ça. L’Etat du Sénégal, dans ce cadre, ne peut intervenir que comme soutien au niveau de notre consulat’’, a déclaré, hier, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux.

Maitre Malick Sall recevait hier le général François Ndiaye du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid-19. Il a aussi évoqué ‘’le droit de visite et le droit de l’aider à trouver un avocat, s’il n’en a pas. Il se trouve que, comme vous le savez, M. Diack a ses avocats qui l’ont défendu. L’Etat du Sénégal a, par le biais de son consulat à Paris, été à ses côtés, du début jusqu’à la fin. Et ça, tout le monde peut le constater’’.

Concernant la convocation du président de l’Union des magistrats sénégalais, Souleymane Téliko, par l’Inspection générale de l’administration de la justice (Igaj), qui suscite une vive polémique et braque les magistrats, le ministre a botté en touche. Il a décidé de ne pas se prononcer sur cette affaire. ‘’C’est une affaire des juges et le garde des Sceaux n’a rien à voir là-dessus’’, a-t-il répondu.

Concernant la séance de travail avec la délégation du général Ndiaye, le ministre a confié que son département a bénéficié des fonds de la Covid-19. De ce fait, ‘’il était normal, poursuit-il, que cette structure-là vienne plus ou moins nous auditer pour vérifier ce que nos services ont fait de l’argent reçu et également comment ces sommes ont été utilisées pour améliorer le fonctionnement pendant cette période. Parce que, normalement, toute dépense doit être liée à ce qui se passe pendant cette pandémie-là. Je crois que les échanges étaient assez francs. Nous, au niveau de la Justice, nous sommes à l’aise, parce que nous savons que les choses ont été faites dans les règles de l’art’’.

Le ministre d’ajouter que les sommes reçues ont été utilisées à bon escient et toutes les factures, les bons d’engagement, les bordereaux ont été préparés et mis à la disposition des inspecteurs. Et ils pourront à l’envi, sur le terrain et sur document, vérifier effectivement de la réalité de ce qu’il a donné comme élément.

A entendre Me Malick Sall, le ministère de la Justice a reçu, dans un premier temps, une somme de 100 millions dont 50 millions pour l’Administration pénitentiaire et les 50 autres millions pour la Direction de l’administration surveillée et de l’enfance en danger.

Concernant la deuxième tranche de 300 millions reçus, cet argent était destiné à l’Administration pénitentiaire. Les justificatifs de l’usage de cet argent ont été amplement établis et les documents remis au général Ndiaye et son équipe.

CHEIKH THIAM

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