Publié le 16 Feb 2021 - 19:07
AFFAIRE SWEET BEAUTE SPA

Les avocats d’Ousmane Sonko dénoncent beaucoup d’irrégularités dans la procédure

 

A travers une lettre adressée au procureur de la République, hier, les avocats d'Ousmane Sonko ont vertement critiqué le déroulement de la procédure, dans l'affaire dont leur client est cité. 

 
Intrigués par le déroulement de l’enquête sur une affaire de viol présumé et de menaces de mort, le collectif des avocats d’Ousmane Sonko interpelle le procureur de la République, à travers une missive. Dans cette affaire qui continue de défrayer la chronique depuis plusieurs jours, Me Khouryessi Ba et ses confrères trouvent curieux le fait que l’enquête préliminaire ne soit pas poursuivie par les éléments de la Sûreté urbaine. Les avocats d’Ousmane Sonko souhaitent que l’enquête soit poursuivie afin d’élucider beaucoup de zones d’ombre. Notamment, déterminer qui sont les personnes (le médecin et l’avocat) qui ont facilité le déplacement de la plaignante, le soir où les supposés faits se sont déroulés. D’après eux, le médecin est connu des enquêteurs et il est curieux qu’il ne soit pas entendu dans la cause.
 
Par ailleurs, les conseils du leader du Pastef/Les patriotes, qui est sur le point d’être éjecté de son fauteuil d’élu à l’hémicycle, relèvent qu’on pourrait reprocher à leur client le chef d’appel à l’insurrection suite à sa communication du 7 février dernier. ‘’Il nous est revenu que suite à un rejet par le bureau de l’Assemblée nationale, de saisine par le juge d’instruction du 8e cabinet, vous auriez diligenté une nouvelle saisine, le tout malgré l’existence d’un réquisitoire contre X qui vous dessaisit en vertu de la saisine in rem du juge d’instruction’’, ont dénoncé Me Khoureyssi Ba et Cie dans leur lettre.
 
Égrenant les violations dans cette procédure, ils poursuivent : ‘’Ce réquisitoire contre X a pu faire l’objet d’un retrait. Ce qui serait une autre violation très grave de la loi, en l’état de l’ouverture d’une information judiciaire sur la base du premier réquisitoire au juge d’instruction du 8e cabinet qui avait déjà saisi l’Assemblée nationale.’’
 
Aux aguets depuis le début de cette procédure, les avocats d’Ousmane Sonko soutiennent que ‘’pour la première fois dans l’histoire judiciaire du Sénégal, un réquisitoire est pris contre X, et sans que le juge d’instruction n’ait pris aucun acte, il s’est attelé à saisir l’Assemblée nationale pour une levée de l’immunité parlementaire de X, identifié avant l’heure comme étant monsieur Ousmane Sonko’’.
 
Convaincues que la thèse du complot ne souffre d’aucune contestation, les robes noires soulignent le réquisitoire et la saisine de l’Assemblée nationale, diligentés à une ‘’vitesse de météore’’, c’est-à-dire presque en moins de 24 heures, avec une ‘’diligence inouïe’’. 
 
 MAGUETTE NDAO

 

 

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