Ndèye Ndoumbé Diongue corrobore les prévenus
Les témoins continuent de défiler à la barre de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). Hier, Ndèye Ndoumbé Diongue, belle-sœur de Tahibou Ndiaye, a été entendue sur leur maison familiale qui est au nom de l’épouse de l’ex-Directeur général du Cadastre.
Dans le procès Tahibou Ndiaye, les débats continuent de tourner autour des maisons citées dans le patrimoine de l’ex-directeur général du Cadastre, de sa femme et de ses deux filles adoptives. Hier, Ndèye Ndoumbé Diongue, une des sœurs de l’épouse de Tahibou Ndiaye, a été entendue sur leur maison familiale située aux Maristes. C’est le deuxième témoin issu de la famille de la femme de Tahibou, après Nékhane Diongue. Elle est allée dans le même sens que les propos du couple Ndiaye. A l’en croire, la maison citée dans le patrimoine de Ndèye Aby Diongue est bel et bien la propriété de toute la famille.
Selon elle, tous les membres de la famille se sont cotisés pour la villa Diongue sortie de terre. Le rôle de Tahibou Ndiaye a consisté à les mettre en rapport avec un entrepreneur du nom d’Abdou Diop. Ndèye Ndoumbé Diongue a ajouté ignorer le coût global des travaux de construction, avant de laisser entendre que la famille s’est cotisée pour sortir leur mère de sa situation de locataire. Toujours, selon le témoin, c’est la famille qui, après concertation, a mis le bail au nom de Ndèye Aby Diongue. Toutefois, Ndèye Ndoumbé Diongue n’a pas été en mesure de donner l’identité de ceux qui payaient les redevances, encore moins les montants exacts versés.
Confronté avec sa belle-sœur, l’ex-Dg du cadastre a précisé n’avoir apporté aucune contribution, lors de la construction de ladite villa. Toutefois, Tahibou Ndiaye a reconnu avoir aidé sa belle-famille à obtenir le bail. Et avant, il avait demandé à son épouse de faire une demande, puisqu’il avait connaissance d’un lotissement aux Maristes. Selon toujours ses explications, lorsque le bail, devenu finalement titre foncier, est sorti, son épouse lui a remis une somme qu’il a donnée à un de ses agents, pour les formalités. « Je suis son responsable moral. Et je l’aiderai jusqu’à la fin de mes jours », s’est-il défendu devant la Cour. Sa femme Ndèye Aby Ndiongue a apporté des éclairages sur le titre foncier : ‘’C’est mon frère Cheikh qui m’a demandé si l’on pouvait transformer le bail en titre foncier. C’est ainsi qu’il m’a remis un million pour la mutation.’’
Après la confrontation, un autre témoin s’est présenté à la barre. Il s’agit de la directrice de Saphir immo, Ramatoulaye Masséra, propriétaire de l’agence qui gère les immeubles et autres maisons de Tahibou Ndiaye et ses présumées complices. La dame a soutenu qu’elle ne maîtrise pas ces dossiers. Un troisième témoin lui a succédé. Il s’agit d’Amadou Kane, expert immobilier, désigné par la commission d’instruction de la CREI pour faire le travail d’expertise. Il a été interpellé sur l’origine du patrimoine immobilier de Tahibou Ndiaye. Il reviendra aujourd’hui à la barre pour davantage d’éclairages.
AMINATA FAYE (Stagiaire)