Publié le 9 Feb 2021 - 17:27
AGENCE SEN’EAU DE RUFISQUE

L’ex-vigile malmène une cliente venue faire une réclamation

 

Mouhamed Sylla, alors vigile à l’agence Sen’Eau de Rufisque, s’en est violemment pris, il y a plus d’une semaine, à une cliente venue faire une réclamation. Son acte lui a valu de comparaître devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour vol avec violence.

 

Né en 1998, Mouhamed Sylla a comparu, hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Le jeune homme, un ancien militaire qui a quitté les ordres, a été jugé pour vol avec violence. Les faits se sont déroulés à l’agence Sen’Eau de Rufisque. La partie civile, Marième Sall, avait noté une fuite d’eau chez elle. Elle s’est rendue à l’agence, après avoir attendu en vain les techniciens. A l’agence, elle dit avoir trouvé un individu au poste de sécurité qui était en train de l’aider à contacter des techniciens, lorsque Mouhamed Sylla est arrivé pour prendre service. Le vigile, poursuit la plaignante, a proféré des injures au bonhomme, avant de l’attaquer.

Au cours de la bagarre, Mouhamed s’est retourné vers elle, et lui a intimidé l’ordre de lui remettre son téléphone de marque iPhone. « Il a cru que je les filmais. Je l’ai vu venir vers moi, j’ai pris la fuite, pour aller me réfugier dans ma voiture. Mais, il a réussi à me rattraper et à arracher mon portable », a déclaré Marième Sall. Cette dernière de poursuivre : « j’ai d’abord cru qu’ils étaient de mèche et qu’ils avaient orchestré leur bagarre. Mais le prévenu ici présent, en venant vers nous, était noir de colère ». « Je suis auditrice et je me garde de dire pour qu’elle structure. Il a dit que j’ai filmé leur bagarre. Ce qui est totalement faux. Il m’a malmenée. Il m’a étranglée », a renchéri Marième Sall.

A en croire la dame, Mouhamed s’est, ensuite, engouffré dans un bus Tata. « Par chance, je me suis interposée, en empêchant le bus de redémarrer », a-t-elle ajouté.

Le prévenu Mouhamed Sylla a plaidé non coupable. « Je suis arrivé à l’agence. J’ai déposé mon sac pour aller déjeuner. A mon retour, j’ai trouvé un gars qui me demandait le numéro du service dérangement. Je me suis bagarré avec celui-ci, car, il m’a insulté, quand je lui ai demandé d’arrêter de regarder le carnet qui se trouvait dans notre poste. La dame s’est mise à nous filmer. Je lui ai demandé d’arrêter, elle a pris la poudre d’escampette. Je lui ai intimé l’ordre de supprimer la vidéo ; elle a refusé. J’ai pris son téléphone pour me rendre à la police », a-t-il dit, jurant n’avoir rien fait de mal.

Mais, le vigile a fini par indisposer le juge et la représentante du ministère public, à cause de son comportement. Il était très agité. Ceux-ci lui ont demandé de changer de comportement, s’il ne veut pas avoir d’ennuis avec la loi. « Tu es indiscipliné. Ton comportement ici à la barre le montre à suffisance », a fini par lancé le juge, exaspéré. Le prévenu a confié qu’il a ensuite été renvoyé de son poste de vigile à l’agence Sen’Eau de Rufisque.

« L’affaire a atterri ici, parce que ma cliente a peur pour sa sécurité. Des gens ont remué ciel et terre pour que le prévenu soit élargi de prison. Elle réclame le franc symbolique. Ma cliente est inquiète pour sa sécurité », a plaidé Me Baba Diop, conseil de la partie civile. Le maitre des poursuites a pour sa part requis six mois d’emprisonnement ferme contre le prévenu.

« Le vol avec violence qui lui est reproché n’est pas contesté. Il a réussi à prendre le téléphone des mains de la dame. Dans quelles circonstances ? Il l’a dit », a relevé l’avocat du prévenu. « C’est une erreur de sa part, une grosse erreur qui lui a valu sa comparution. Il avait décidé de se rendre à la police et il s’y est rendu. Il n’a jamais eu l’intention de s’approprier le téléphone. On constate qu’il y a voie de fait. Il a usé d’une certaine violence », a martelé la robe noire qui a invité le tribunal à aller dans le sens d’une violence par voie de fait. Selon la robe noire, le tribunal a la possibilité de tendre la perche à son client. 

Au terme des plaidoiries, le tribunal a reconnu le prévenu coupable et lui a infligé une peine de 2 ans dont 15 jours fermes. Placé sous mandat de dépôt, le 28 janvier, Mouhamed Sylla va humer l’air de la liberté dans trois jours. 

MAGUETTE NDAO

 

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