Publié le 26 Jun 2019 - 18:37
AGRICULTURE

Quelle politique pour les exploitations familiales ?

 

Un atelier national de validation des directives nationales de l’agriculture familiale a démarré, depuis avant-hier. L’idée est d’avoir une typologie claire des exploitations familiales et de cibler les interventions pour les rendre plus performantes.

 

Le comité national agriculture familiale/Groupe de dialogue social et politique s’est réuni à Dakar, pendant deux jours, pour plancher sur le processus de décennie de l’agriculture familiale adopté par les Nations Unies. Ainsi, durant la période 2019 - 2028, les Nations Unies demandent à l’ensemble des pays de créer un environnement favorable pour l’agriculture familiale. Des directives claires sont attendues de la rencontre. Mais la principale est ‘’d’assainir le milieu’’, selon l’assistant au coordonnateur de la cellule d’appui technique du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), El hadji Thierno Cissé. ‘’Tout un chacun peut se réclamer agriculteur ou éleveur’’, fait-il remarquer.

Ainsi, pour avoir cette approche holistique, cohérente, il y a la nécessité de reconnaitre un statut pour l’exploitation familiale. Cela va leur permettre de faire leur typologie et de savoir quels sont les besoins réels de chaque type d’exploitation familiale. Une politique uniforme, à son avis, est inappropriée. Des exploitations familiales ont besoin d’accéder aux ressources foncières, d’autres en ont suffisamment, ils ont besoin d’investissements dans la mécanisation. Cela va permettre de mieux cibler, dans les politiques, les interventions. ‘’On parle beaucoup d’agro-business, mais si on regarde bien les statistiques, au niveau international, on se rend compte que 90% de l’alimentation dans le monde vient des exploitations familiales qui sont de différents types. Il y a des exploitations, quand tu les vois, tu as l’impression que c’est un agro-business, alors que c’est une exploitation familiale qui a su s’agrandir, investir. Qui occupe des superficies assez vastes. Mais tout ceci rentre dans les typologies de l’agriculture familiale’’, dit-il. Ainsi, il précise qu’il peut exister des exploitations de petite taille d’un ha, mais aussi de grande taille de 2000 ha. 

El hadji Thierno Cissé souligne que l’enjeu d’avoir des directives claires, c’est de définir les orientations, puisqu’il y a une ressemblance avec les directives sur la gouvernance responsable du foncier et de la pêche. ‘’On se dit qu’il faut avoir des directives plus holistiques, parce que la pêche et l’élevage, on les retrouve dans l’agriculture familiale’’, dit-il.

Par ailleurs, le groupe de dialogue social et politique pointe le financement déficitaire et le manque de coordination des Institutions et partenaires Onusiennes.

AIDA DIENE

 

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