Publié le 2 Sep 2019 - 16:26
ALY NGOUILLE NDIAYE, MINISTRE DE L’INTERIEUR

‘’Les élections ne pourront plus être tenues le 1er décembre 2019’’

 

Le ministre de l’Intérieur s’est rendu, ce week-end, dans le Baol où il s’est prononcé sur de nombreuses questions, notamment la tenue des élections locales et les relations heurtées entre la police et les populations. Il confirme que les joutes électorales prévues en décembre seront reportées.

 

‘’Les élections ne pourront plus être tenues le 1er décembre 2019. Pour l'essentiel, les partis politiques sont d'accord pour le report, les repousser. On n'en parle plus. Et si on ne l’avait pas fait, dans les normes, les parrainages devraient être déposés cette semaine. La majorité des partis politiques sont d'accord pour qu'elles soient reportées. Considérons que le consensus a été partagé avec la plus grande majorité des parties prenantes du dialogue. Alors, les élections ne seront plus tenues le 1er décembre 2019’’, a déclaré, ce samedi, le ministre de l’Intérieur qui était l’hôte de la capitale du Baol où il prenait part à l’Assemblée générale constitutive des anciens élèves du collège d’enseignement moyen (ex-Cemt).

Le ministre Aly Ngouille Ndiaye précise : ‘’Par contre, nous ne connaissons pas encore la date que nous sommes en train de discuter. Une fois qu'on tombe d'accord, la loi sera changée pour retenir une nouvelle date.’’

Il a aussi confié qu’il n’y a pas encore de consensus sur le mode d’élection des maires et des présidents de conseil départemental.  ‘’Ce sont des discussions qui sont actuellement en cours. Des idées sont avancées. Est-ce qu'il faut élire le maire au suffrage universel direct ? Les pensées semblent converger vers. Les discussions continuent. On n'a pas encore arrêté quelque chose de définitif. Dans tous les cas, on aura un compromis. Auparavant, on élisait un conseil municipal qui élit, à son tour, un maire. Il y avait des frustrations auprès des populations qui ne l'auraient pas choisi. Et il semble que nous sommes d'accord d'élire le maire au suffrage universel direct’’, dit-il. 

‘’Il faut, à chaque fois, qu'on essaie de s'améliorer…’’

En outre, le ministre de l’Intérieur s’est prononcé sur les tensions notées, depuis quelque temps, entre des agents de la police et des citoyens. ‘’C'est vrai qu'on fait l'actualité, c'est normal. Quelques frictions, ça ne peut pas ne pas manquer et tout le monde sait que la police sénégalaise est une police très professionnelle. Il faut, à chaque fois, qu’on essaie de s'améliorer, parce que les relations entre la police et les populations doivent changer et tout le monde en est conscient’’, a-t-il laissé entendre.

Avant d’être interpellé sur la mise en place d’un second commissariat dont la promesse n’est pas encore respectée. ‘’Normalement, a répondu Aly Ngouille Ndiaye, pour le commissariat, nous avons fait une option, le gouverneur a déjà reçu instruction de confirmer. Pour le moment, on va louer un immeuble pour l'équiper, certainement avant la fin de l’année. C'est l'équipement qui reste, avec quelques aménagements. Nous espérons pouvoir l'inaugurer avant fin décembre. Diourbel mérite mieux que ce qui existe, parce que ce commissariat existe bien avant que je sois élève ici. Donc, le commissariat urbain date de longtemps. Mieux, nous allons l'élever pour qu'il soit un commissariat central. Normalement, Diourbel peut avoir trois à quatre commissariats. Mais, en attendant…’’

Nébuleuse autour de 25 millions

A propos du Cemt, Aly Ngouille Ndiaye, alors ministre de l’Industrie et des Mines, avait sollicité, en 2016, l’entreprise Geco, dans le cadre de sa responsabilité sociétale, pour la réhabilitation de l’établissement qui menaçait ruine. Une enveloppe de 25 millions a été dégagée, dans un premier temps. Samedi, le ministre a voulu savoir comment cet argent a été utilisé. Mais, dans son rapport, le principal a révélé qu’il n’a pas été associé à la réception des premiers ouvrages d’un coût de 15 millions. Concernant les 10 millions qui restent, il a dit qu’il ne saurait se prononcer.

Une affaire à éclaircir, d’autant que le ministre affirme que l’entreprise a bel et bien versé les 10 autres millions. C’est pourquoi d’anciens élèves demandent des comptes. Il n’est pas exclu d’ouvrir une enquête pour situer les responsabilités.

Boucar Aliou Diallo

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