Publié le 22 Nov 2019 - 18:19
ANGLETERRE - TOTTENHAM

Le remplacement de Pochettino par Mourinho vu d'Angleterre

 

Depuis ce mercredi, José Mourinho est le nouvel entraîneur de Tottenham. Tout juste arrivé dans un contexte particulier, le Portugais est au centre de l'attention médiatique outre-Manche, et les avis divergent au sein des journaux anglais.

 

«Il y a encore quelques heures, le point de vue dominant était que Mourinho n'était plus dans la catégorie des entraîneurs d'élite et que ce recrutement n'augurait rien de bon, mais il se pourrait que le vent ait tourné», écrivait ce jeudi après-midi le Telegraph, en commentant la présentation aux médias anglais du nouveau manager de Tottenham, survenue dans le même temps. Visiblement pas forcément convaincu, à première vue, par cette nomination du "Special" One chez les Spurs, le quotidien londonien a par la suite revu légèrement sa copie, après quelques déclarations dont le Portugais a le secret.

Opération séduction réussie

L'ancien coach de l'Inter aurait «dit tout ce qu'il fallait» lors de cette conférence de presse, saluant notamment son prédécesseur pour qui il voue un grand respect, tout en «encensant les joueurs qui sont désormais à sa disposition, ainsi qu'en appuyant sur la grande qualité présente chez les joueurs du centre de formation,» rapporte le Guardian. Pour lui, pas de doute sur la prochaine remontée au classement de sa nouvelle équipe : «En Premier League, je pense que nous savons où nous sommes et nous savons que nous n'avons rien à faire si bas.»

Une opération séduction qui aurait déjà débuté il y a plusieurs semaines, lors de négociations avec Daniel Levy, le président de Tottenham. «Mourinho a dit à Levy qu'il a passé les onze derniers mois à développer une nouvelle stratégie et une nouvelle philosophie, raconte The Independent. Il a aussi insisté sur le fait que pour lui, les Spurs ont dans l'état l'un des meilleurs effectifs de la Ligue.» Ça tombe bien, Daniel Levy n'est pas réputé pour être dépensier. Une donnée forcément connue par l'ancien coach du Real Madrid, qui ne s'est donc pas privé pour brosser l'homme d'affaires dans le sens du poil.

Et pour cause, Levy avait déjà annoncé sans trembler que pour lui, son club possédait le troisième meilleur effectif du Royaume... Se pourrait-il que Mourinho l'ait entendu ? En tout cas, sur cette analyse, le coach argentin n'était pas sur la même longueur d'ondes que son désormais ex-patron. Selon The Independent, l'actionnaire d'ENIC «était las des réclamations de Pochettino et de ses demandes de reconstruction de l'effectif. Il a su faire évoluer les Spurs, certes, mais le coach n'a pas pu changer l'une des règles fondamentales du football : c'est toujours plus simple de se débarrasser de l'entraîneur plutôt que d'une flopée de joueurs.»

«C'était clair que c'était la fin» pour Pochettino

Et pour le Daily Mail, cette éviction n'est pas «breaking news», mais «broken news» (comprenez que ce n'est pas une information de dernière minute, mais une information qui date car elle était prévisible). Pour le tabloïd, «c'était clair que c'était la fin après la défaite humiliante 7-2 subie face au Bayern Munich. À ce moment, le divorce entre Levy et Pochettino était consumé et il ne restait plus qu'à se mettre d'accord sur les modalités de la séparation. Le seul souci à régler était le montant de l'indemnité versée lors du licenciement.»

Autre révélation du Daily Mail, l'ancien coach de Porto n'était pas la première option de l'exécutif de Tottenham : «Levy a démarché le boss de Leicester, Brendan Rodgers, mais il a vite compris qu'il serait trop compliqué de débaucher l'Irlandais.» Une nouvelle surprenante, surtout que le deuxième choix des Spurs n'était pas non plus l'ancien de Chelsea, mais bien un jeune loup dans le monde du coaching de haut niveau. «L'objectif était aussi Julian Nagelsmann, poursuit le Daily Mail. Mais aller chercher l'impressionnant coach de Leipzig paraissait impossible, vu son succès en Allemagne et sa bonne relation avec ses dirigeants.» Pas sûr que tout cela soit assumé par les dirigeants londoniens...

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