Publié le 13 Oct 2012 - 21:31
APRÈS CETTE HISTOIRE DE MOEURS

La mort sociale de Jupiter

 

 

Sa mise à mort médiatique est calée. Son chômage professionnel sera d'une lugubre automaticité et d'une sinistre immédiateté. Sa mort sociale ne pourra tenir dans les communiqués nécrologiques mais sur les couvertures des journaux, à la radio, à la télé et sur le net.

Ainsi, le journaliste chroniqueur de Nouvel Horizon Tamsir Jupiter Ndiaye mourra deux fois. D'abord un bannissement social, en live qui l'entraînera aussi loin qu'un homme puisse descendre aux enfers qu'il s'ensevelira lui-même, s'il ne se suicide pas, au petit matin.

 

Déjà, la société vient de lui retirer la liberté d'aller et de venir : il vivra caché, loin de Dakar et peut-être du Sénégal. Le quartier où il habite, vient de lui refuser le droit au logement. Il n'y reviendra plus. Seule son ombre y planera. L'Unesco va lui notifier, froidement, la rupture de son contrat. Sa chronique à Nouvel Horizon passera de vie à trépas. Le corps enseignant auquel il appartient, ne voudra pas assister à la levée de ce corps... malade.

 

Il n'aura plus d'existence dialectique sur les plateaux de Rfm, Tfm, Zik Fm, Sen Tv et dans les colonnes des journaux prestigieux.

 

Il a été au sommet des sommets de la notoriété médiatique, au championnat hors concours de l'outrance, de la truculence et de la virulence. Au coup de sifflet final du destin, il n'exercera plus la liberté de dire, de pensée, d'écrire et... d'exister. Féroce et cruelle la vie !

La planète de ses amis tiendra sur les cinq doigts de la main.

Son père et sa mère, ses frères et soeurs seront inconsolables pour le restant de leur vie. Son épouse vivra recluse et portera, à vie, les stigmates de ce ménage où actrice silencieuse, elle traînera une blessure qui jamais ne se refermera. Il ne pourra plus, de la même façon, regarder ses enfants qui à leur tour, affronteront la méchanceté dans toute son splendeur à l'école, au lycée et à l'université.

 

Son passage sur terre demeure à présent un cauchemar pour lui, sa famille, ses parents, ses proches et amis... Il ne s'habite plus : une déchéance sexuelle et sociale et une décomposition morale et psychologique sont en phase terminale.

Tamsir Jupiter Ndiaye est déjà mort, pourtant il est encore vivant... juste le temps de s'expliquer sur son homosexualité...

Nous sommes dans une société d'hypocrisie. Dans nos familles, à la mosquée, à l'église, à l'école, au travail, au marché, dehors et dedans surtout, il y existe le viol, l'inceste, la pédophilie, l'homosexualité, le lesbianisme. Mais...

 

Lesenegalais.net

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