Publié le 15 Nov 2013 - 07:22
APRÈS LA SESSION DE LA CADHP EN GAMBIE

 Les Ongs prônent le maintien de la pression sur Jammeh

 

Elles ne lâchent pas prise : les organisations de défense des droits de l’Homme veulent à tout prix en finir avec les violations répétées des droits fondamentaux en Gambie. Elles l'ont dit à haute voix en Gambie même, lors de la 54e session de la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples (CADHP). Hier, elles tenaient justement un atelier de restitution de la mission par les Ong Raddho et Article 19. Selon Aboubacry Mbodj, secrétaire général de la Raddho, “cette fois-ci, (le Président Yaya) Jammeh s’est retenu parce qu’il a senti que le rapport de forces a changé”.

Poursuivant, il a soutenu : “Nous n’avons pas été inquiétés parce que notre discours a porté et nos revendications ont été remises aux commissaires de la CADHP.” De l’avis de la présidente d'Article 19, le plus important a été de réussir à briser le silence autour de la Gambie en rappelant à la Commission que sa crédibilité est en jeu. Mais surtout, a renchéri Fatou Jagn Senghor, l'action des Ong a inspiré et rendu plus vaillante la société civile gambienne qui est sortie massivement se joindre “au ras-le-bol collectif ”.

Preuve de la situation ‘’exécrable’’ de la liberté d’expression en Gambie, a noté Senghor, c’est le seul pays de la sous-région qui ne dispose pas de radios privées pouvant traiter de l’information générale. ‘’Tous les sites de la diaspora sont censurés. Du coup, les gens ne s’informent pas en interne’’, peste la patronne d'Article 19. Présent également en Gambie lors de la session de la CADHP, Amadou Kanouté, de l’Ong CICODEV, a affirmé beaucoup compter sur le maintien de la pression sur le régime de Jammeh. Pour y parvenir, il a lancé “un appel à tous”, mais surtout “au peuple gambien d’abord”. C'est que “le changement viendra d’abord des Gambiens”, a explicité Aboubacry Mbodj.

AMADOU NDIAYE

 

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