Publié le 4 Jun 2014 - 18:46
APRÈS LE COMBAT CONTRE L’ÉRECTION DE L’AMBASSADE TURQUE SUR LA CORNICHE

Le collectif ''Non au mur'' engage une nouvelle bataille

 

En conférence de presse, au siège de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le collectif ''Non au mur'' a souligné, hier, son engagement à faire sien le combat pour l’adoption du projet de loi sur le littoral.
 
 
''Au-delà de ce 'mur', se cachent d’autres murs, plus nombreux, plus épais et plus hauts. Nous invitions nos représentants à l’Assemblée nationale à adopter le projet de loi visant à protéger le littoral sénégalais''. À travers ces propos, le porte-parole du collectif ''Non au mur'' a tenu hier à marquer leur engagement à protéger le littoral contre toute forme d'agression. Après le combat contre l’érection de l’ambassade de Turquie sur la corniche, l'heure est venue d'étendre le combat.
 
Ainsi, le mouvement spontané qui protestait contre ce qu’il appelait le ''mur de la honte'', s’est transformé en association luttant pour la préservation de l’écologie, notamment contre l’accaparement du domaine littoral. Le porte-parole du collectif invite ainsi les autorités compétentes à continuer à faire l’inventaire pour identifier toutes les agressions et constructions sur tout le littoral sénégalais. 
 
Ainsi, le collectif annonce qu'il s’est ligué avec le Réseau des parlementaires pour la protection de l’environnement au Sénégal. Il compte déposer un mémorandum sur la table du président de la République. Entre autres doléances, ces défenseurs de l'environnement demandent à Macky Sall de prendre symboliquement date avec l’Histoire, en soumettant, ce 5 juin, le projet de loi sur le littoral à l’Assemblée nationale, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’environnement.
 
Le député Cheikhou Oumar Sy, membre du collectif, souligne à ce propos que la seule mesure qui s’impose est le vote du projet de loi sur le littoral. Un dispositif législatif novateur qui participera à la cohérence des interventions pour la gestion intégrée de la zone côtière.
 
Dans ce mémorandum figurent d'autres demandes, notamment la privatisation de pans entiers du littoral sénégalais au détriment des populations et surtout des autochtones qui n’y ont plus accès. 
 
Par Seydina Bilal DIALLO

 

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