Publié le 16 Sep 2020 - 23:17
APRES 6 MOIS DE LUTTE CONTRE LA COVID-19

L’heure du premier bilan

 

Le Sénégal a notifié son premier cas positif au coronavirus, le 2 mars 2020. Depuis lors, 14 529 cas de contamination ont été notés pour 298 décès. L’heure est au premier bilan. Une rencontre d’évaluation multisectorielle s’est ouverte hier à la Somone, pour voir ce qui a été bien fait et mal fait, pour pouvoir s’ajuster et poursuivre la lutte contre la Covid-19.

 

Après plusieurs mois de lutte acharnée contre la pandémie à Covid-19, les autorités sanitaires marquent le pas pour faire une évaluation de l’ensemble des stratégies et mesures mises en œuvre dans le cadre de cette croisade. Pour ces efforts, le Sénégal a été parmi les meilleurs élèves dans la gestion de la pandémie, au niveau mondial.

 Selon les autorités, ce n’est pas pour autant qu’il faudrait baisser les bras. Ainsi, une rencontre d’évaluation est organisée en vue de tirer des conclusions pour mieux riposter contre cette pandémie. Dans ce cadre, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, qui a ouvert les travaux par visioconférence, a rappelé que ‘’dans les différentes stratégies adoptées par notre pays à travers les plans de préparation et de contingence, les principales fonctions sont réalisées, conformément au règlement sanitaire international (RSI 2005)’’. ‘’En effet, déclare Abdoulaye Diouf Sarr, cet instrument juridique vise à aider la communauté internationale à prévenir, protéger, contrôler et faire face aux maladies et événements de santé publique susceptibles de franchir les frontières et de menacer les populations dans le monde tels la Covid-19’’.

‘’Cette revue intra action (RIA) est un cadre de suivi et d’auto-évaluation articulée autour du RSI, prenant en compte les fonctions de coordination, planification, suivi et évaluation ; surveillance épidémiologique et des points d’entrée ; capacités des laboratoires et des équipes d’intervention rapide ; prise en charge des cas et prévention-contrôle de l’infection ; communication sur les risques et l’engagement communautaire, mobilisation des ressources (humaines, matérielles, logistiques et financières) ; éthique et recherche’’, a indiqué le ministre.

Soulignant l’importance de cette rencontre sur laquelle beaucoup d’attentes sont espérées, Abdoulaye Diouf Sarr a soutenu que ‘’la RIA fournit une image multisectorielle pour un examen holistique des processus de la réponse intégrant les mécanismes de coordination et de collaboration entre les parties prenantes, en identifiant les points forts, les points faibles et les perspectives’’.

Il ajoute : ‘’Ainsi, le Comité national de gestion des épidémies (CNGE) a recommandé de documenter la réponse du Sénégal face à cette épidémie Covid-19 au cours de cette RIA qui s’inscrit aussi dans le processus de gestion des épidémies et des évènements de santé publique. Cette revue nous permettra de passer en revue les actions entreprises au niveau national, régional et local dont les actions communautaires.’’

‘’Identifier leurs points forts et leurs points faibles’’

A la suite du ministre, le docteur Amadou Doucouré, Directeur de la Santé de la mère et de l'enfant, a rappelé qu’à ce jour, le Sénégal compte 14 629 patients et au bout de six à sept mois de contrôle, ‘’il s'avère nécessaire et indispensable de faire la revue intra action qui est une auto évaluation pour voir si les mesures mises en œuvre sont efficaces ou non. Et cette revue intra action se fait selon un processus inclusif multisectoriel et multidisciplinaire. Donc, l'objectif est d’identifier leurs points forts et leurs points faibles, mais aussi de formuler des recommandations pour la suite de la lutte contre cette pandémie’’.

En outre, cette rencontre est également un moment fort, parce que, dit-il, ‘’nous allons passer en revue l'ensemble des fonctions que sont la coordination et l'évaluation. Il y a aussi la surveillance épidémiologie et la porte d'entrée, la communication de risque, la gestion, la logistique. Donc, nous allons voir ce qui existait avant, ce qui a été fait pendant la pandémie, mais surtout, ce qui devait être fait et ne l'a pas été et ce qu'on doit faire à l’avenir, pour le retour à la normale post Covid-19’’.

Dans la foulée, le ministre Abdoulaye Diouf Sarr a rappelé l’ensemble des mesures prises dans le cadre de la riposte contre la pandémie. A l’en croire, dès le mois de janvier 2020, notre pays avait élaboré un plan de préparation à la riposte, avec différents domaines d’intervention regroupés dans une stratégie multisectorielle et multidisciplinaire autour du Comité national de gestion des épidémies (CNGE). ‘’La stratégie mise en œuvre pour faire face à la Covid-19 a été dynamique, tenant compte de l’évolution de l’épidémie et des connaissances que nous avons de la maladie’’, soutient-il. Avant de continuer : ‘’Dans cet esprit, des mesures jugées nécessaires ont été prises à chaque fois que de besoin. Je peux citer la déclaration de l’Etat d’urgence assorti d’un couvre-feu avec l’interdiction des manifestations publiques, l’interdiction de la circulation entre les régions, la suspension des enseignements dans les écoles et universités, la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes, etc.’’

Toutes ces mesures, associées à l’engagement des populations sensibilisées et mobilisées dans les communautés, à ses yeux, ont permis de renforcer le système de riposte avec une prise en charge adéquate, notamment à travers la décentralisation des tests de diagnostic biologique, la mise en place des procédures opérationnelles normalisées aux portes d’entrée, les actions d’accompagnement psychosocial renforcées en kits alimentaires et d’hygiène. ‘’Ce travail remarquable a été réalisé avec l’implication du Comité interministériel de crise à la présidence de la République et le Secrétariat permanent du Haut conseil de sécurité sanitaire mondial du Secrétariat général du gouvernement assurant la liaison avec tous les secteurs de développement. La coordination au niveau local a été aussi exemplaire, avec les comités régionaux de gestion des épidémies présidés par les gouverneurs’’, déclare le ministre de la Santé et de l’Action sociale.

La représentante pays de l’Organisation mondiale de la santé de renchérir : ‘’La surveillance est le pilier de la riposte et nous avons vu, lorsque les cas ont augmenté, les stratégies ont varié selon la situation épidémiologique. Nous avons vu ces moments où les lits de réanimation dans les centres de traitement étaient occupés. On se posait beaucoup de questions. Heureusement, avec les stratégies adaptées à chaque étape de la riposte, nous avons pu voir cette baisse de cas que nous observons. Mais il ne faut pas se reposer sur ses lauriers et il faut analyser la situation de manière très aiguë. Tirer des leçons pour faire face au virus, sachant que nous allons vivre longtemps avec le Covid.’’

Selon Mme Lucile Imboua, ‘’le Sénégal n’a pas démérité. Les interventions ont été menées avec beaucoup de rigueur, parfois avec des doutes. Mais aujourd’hui, nous arrivons à une étape où nous pouvons tirer les leçons et les résultats pourront être partagés avec toute l’Afrique. Cet exercice est le premier du genre en pays francophone’’.

IDRISSA AMNATA NIANG

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