Publié le 12 Jul 2015 - 08:54
APRES SEPT ANS DE LUTTE AVEC LES PROMOTEURS IMMOBILIERS

Les victimes demandent leurs recasements dans les habitats sociaux du Pse

 

Les victimes des promoteurs immobiliers se sont regroupées au sein d’une fédération pour mieux défendre leurs droits. Elles sollicitent l’appui de l’Etat afin de bénéficier des logements sociaux prévus dans le Pse.

 

Depuis 7 ans qu’ils se battent contre des promoteurs immobiliers, ils n’ont jusqu’ici pas obtenu gain de cause. Faisant leur l’adage qui dit ‘’l’union fait la force’’, ces victimes ont décidé de se regrouper en une association nationale forte de 5 000 membres d’ici et de la diaspora, dénommée Fédération nationale des victimes des promoteurs immobiliers (Fnvpi). Leur objectif est d’obtenir réparation et de sortir les membres de la précarité et de la déchéance sociale. Ainsi, le Fnvpi compte saisir les autorités étatiques afin de bénéficier des politiques d’habitats sociaux. «Nous avons décidé d’explorer le volet social du Plan Sénégal émergent, pour répondre à l’appel du chef de l’Etat’’, confie Abdou Guèye, secrétaire général de la fédération des victimes des promoteurs immobiliers du Sénégal.

Les membres de cette fédération ambitionnent d’entreprendre des  démarches pour rencontrer le chef de l’Etat, afin de bénéficier des logements sociaux prévus dans le Pse, à travers la création de la coopérative Emergence Sociale.  ‘’Nous mettons en avant notre patriotisme aux fins d’accompagner le gouvernement dans ses actions, pour la satisfaction du besoin prioritaire des populations que constitue l’acquisition d’un toit’’, poursuit le secrétaire général. La fédération est constituée des 2 664 victimes de Namora qui ont versé plus de 3 milliards de francs Cfa dans le compte de cette société, des victimes d’Agir Immo estimées à 2 000 personnes qui ont versé 2,5 milliards de francs et moins de 1 000 victimes de la  Société de Vente à Crédit (Sovac).

Lenteurs judicaires

La fédération nationale des victimes des promoteurs immobiliers du Sénégal dénonce, par ailleurs, les lenteurs judicaires notées dans le traitement de leurs dossiers. ‘’Nous avons beaucoup de respect pour l’administration judiciaire de notre pays, mais, il faut reconnaître ses lenteurs dans le traitement de ces dossiers qui traînent depuis sept ans’’, fustige Abdou Guèye, secrétaire général de la Fnvpi. Cependant, les membres de la fédération estiment qu’il est important de laisser à la justice le temps nécessaire pour prendre des mesures idoines afin que pareilles situations ne se reproduisent plus.

HABIBATOU TRAORE (STAGIARE)

 

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