Publié le 26 Feb 2020 - 01:04
ARTICLE 80, DECHEANCE DE CANDIDATURE…

La majorité bloque le consensus

 

Bis repetita ! Aujourd’hui, les parties prenantes au dialogue politique vont encore débattre des questions qui fâchent. D’une part, il y a le bloc composé des non-alignés, de la société civile et de l’opposition qui prônent des changements en ce qui concerne la déchéance des droits civiques et politiques, la séparation des fonctions de chef d’Etat et de chef de parti, ainsi que l’abrogation de l’article 80 du Code pénal.

D’autre part, il y a la majorité qui est en train de batailler ferme pour contrer lesdites propositions. Malgré le grand espoir placé par le chef de l’Etat sur le dialogue national et en particulier le dialogue politique pour dépasser certaines contradictions, ses représentants au dialogue politique disent non à certaines propositions émanant des autres pôles.

En fait, sous le vocable ‘’liberté de candidature’’, le dialogue politique discute, depuis quelques semaines, d’éventuelles réformes de la législation électorale. D’après les propositions qui ont été faites par les camps susvisés, il s’agira de faire de sorte que la déchéance soit régie par les articles 730 du Code de procédure pénale et 34 du Code pénal, et non plus par les articles L31 et L32 du Code électoral. Ainsi, l’opposition, les non-alignés et la société civile souhaitent que, pour qu’une personne soit déchue de ses droits, il faut que cela soit expressément prononcé par le juge. Autrement dit, la simple condamnation pénale ne suffit pas à interdire à un Sénégalais de se présenter à un scrutin.

Mais la majorité s’oppose avec véhémence à cette formulation, dont l’objectif n’est autre que de faire revenir Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall dans la course, selon nombre d’observateurs. Idem pour les propositions concernant la modification de l’article 80 et la séparation des fonctions de président de la République et de chef de parti.

Tout porte à croire que les discussions risquent de s’enliser davantage, alors qu’il reste encore beaucoup de questions à évoquer, dans le cadre du dialogue politique qui a démarré, il y a déjà très longtemps.

MOR AMAR

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