Publié le 28 Mar 2018 - 21:48
ARTICULATION ENTRE LE PSE, L’ACTE 3 ET LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

Pour une résilience des économies en zones semi-arides

 

L’Etat du Sénégal est dans une phase d’organisation du pays en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable. Pour ce faire, il s’est lancé dans l’identification des articulations possibles entre la vision 2035 du Plan Sénégal émergent, l’Acte 3 de la décentralisation et l’adaptation au changement climatique.

‘’Nous avons travaillé, depuis quelques années, dans un programme de recherche qui s’appelle la ‘Résilience des économies en zones semi-arides’. Le projet de recherche boucle sa dernière phase et a produit un certain nombre de résultats scientifiques, et nous sommes en train de discuter avec nos différents partenaires pour réfléchir sur les voies et moyens par lesquels on pourra s’engager dans une voie de valorisation de ces résultats’’, a déclaré, hier, le directeur de l’Ong Ied-Afrique, Bara Guèye, en marge de l’atelier national de réflexion sur les enjeux et les opportunités de la territorialisation du Pse face au changement climatique au Sénégal qui s’est tenu, pendant deux jours (du 26 au 27 mars) à Toubab Dialaw.

Une rencontre organisée dans le cadre du projet ‘’Promouvoir la résilience des économies en zones semi-arides’’ qui constituent une partie importante du territoire national. Elle a réuni, sous l’égide de l’Ied-Afrique (Innovation, environnement, développement), en collaboration avec l’Union des associations d’élus locaux (Ael), des maires, des responsables du Bureau opérationnel et de suivi du Pse, des institutions de recherche, des organisations de la société civile et du secteur privé. L’objectif visé, avec l’organisation de cet atelier national, est de parvenir ‘’à bâtir une articulation beaucoup plus forte entre cette vision 2035 et le processus de décentralisation et de développement local’’. Le Pse sera, à l’en croire, plus efficace, en l’adaptant localement avec la prise en compte des questions environnementales.

Idée à laquelle adhèrent les élus locaux. En effet, de l’avis d’Oumar Ba, le secrétaire permanent de l’Association des maires du Sénégal, il est possible de trouver des solutions locales, concernant les questions environnementales. ‘’Lorsque l’on parle d’énergies renouvelables, on pense local. Quand on parle de résilience aussi, on pense local’’, dit-il. Tout en signalant que lui et ses collègues élus ne souhaitent qu’une meilleure articulation entre le Pse et les plans de développement des différentes collectivités locales qui sont, selon lui, des porteurs de propositions.

Par conséquent, le représentant des élus locaux a plaidé pour un renforcement du dispositif institutionnel des collectivités locales, avec la création de pôles territoires, comme le prévoit l’Acte 3 de la décentralisation. Malheureusement, cela tarde à être appliqué.

Mais, rappelle-t-il, en prenant comme cible les zones semi-arides, l’Ied-Afrique a senti que ‘’notre pays est fortement exposé aux risques climatiques’’. Pendant ce temps, il y a une forte dépendance des activités socioéconomiques au climat.

PAPE MOUSSA GUEYE

 

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