Publié le 31 Jul 2012 - 11:01
ASSEMBLÉE NATIONALE

Réactions...

 

 

De Moustapha Diakhaté à Mansour Sy, en passant par Modou Diagne Fada, des réactions comme « la rupture est dans la composition de l'Assemblée Nationale » sont au menu depuis hier...

 

MOUSTAPHA DIAKHATÉ (PRÉSIDENT DU GROUPE PARLEMENTAIRE BENNO BOKK YAAKAAR)

«L'opposition a droit à une commission, elle l'a»

 

L'opposition a droit à une commission seulement. C'est le règlement intérieur qui l'a ainsi régi. Il n'y a que deux possibilités qui donnent le nombre de poste : les électeurs et le Règlement intérieur. Les premiers nous ont donné 127 députés, donc nous prenons tous les postes de vice-président et de secrétaires élus. L'opposition a droit à une commission, elle l'a prise. On ne peut pas nous reprocher cela. La première des ruptures c'est de nous conformer aux lois de ce pays. Le règlement intérieur fixe des lois, il faut qu'on s'y conforme.

 

Ce qui fait que nous avons un groupe homogène très fort et nous avons en face de nous une opposition dotée d'une expérience parlementaire. J'espère que nous allons travailler dans d'excellentes conditions au grand bénéfice des populations sénégalaises. L'un de nos premiers combats, c'est de lutter d'abord contre les retards et les absentéismes parlementaires. Il faut observer la rupture pour laquelle les Sénégalais nous ont investis de leur confiance. Le pays a besoin qu'on réforme l'Assemblée nationale en faisant tout ce qui est nécessaire pour qu'elle redevienne attractive, et pour que les citoyens s'en identifient...»

 

 

MODOU DIAGNE FADA (PRÉSIDENT GROUPE PARLEMENTAIRE PDS)

«BBY a été assez boulimique pour prendre l'ensemble des postes»

 

«L'élection du nouveau Bureau a été l'occasion pour nous de constater l'exclusion de l'opposition que nous sommes. Nous avons été exclus des vices-présidences, des secrétaires élus. Nous allons nous contenter seulement de ce que le Règlement intérieur nous donne, à savoir une commission pour pouvoir défendre nos convictions et nos idées. Mais nous allons quand même déplorer fortement cette rupture d'une tradition parlementaire bien établie qui faisait que la majorité parlementaire permettait toujours au groupe de l'opposition de siéger dans le Bureau de l'Assemblée nationale. Cette fois-ci, tel n'a pas été le cas. Le groupe adverse a été assez boulimique pour prendre l'ensemble des postes qui composent ce Bureau. À cela, il faut ajouter le non-respect de la parité dans l'élection des secrétaires.»

 

 

MANSOUR SY DJAMIL (BÈS DU NIAKK)  

''La rupture est dans la composition de l'Assemblée''

 

«Je dois avouer que quand j'ai vu la composition de la salle, la qualité des gens qui étaient présents, leurs expériences, leurs maîtrises des dossiers et leurs niveaux intellectuels, je me suis dit que les conditions sont aujourd'hui réunies pour qu'on ait enfin un débat parlementaire franc pour une meilleure prise en charge des questions liées à la vie chère, au gaz, aux inondations, au problème de la Casamance, etc. La brochette de gens que j'ai vus à l'intérieur a la capacité, à travers des expressions collectives, d'échanger et de trouver des solutions aux problèmes tragiques auxquels nous sommes confrontés actuellement.

 

La rupture réclamée est déjà dans la composition de cette assemblée mais je ne suis pas sûr qu'elle l'est dans l'intention des différents acteurs à l'intérieur de l'Assemblée nationale. En tout cas, les capacités et les ressources humaines y sont pour qu'il y ait réellement rupture si on met de côté les considérations partisanes, la haine et les règlements de compte.»

 

 

RECUEILLIES PAR ASSANE MBAYE ET DAOUDA GBAYA

 

 

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