Publié le 5 Sep 2019 - 09:40
AUDITION AU FOND HIER

Adama Gaye tranquille devant le juge

 

Le journaliste Adama Gaye a fait face au juge Samba Sall, hier mercredi. Son face-à-face avec le doyen des juges a commencé vers 13 h pour se terminer quelques trois heures plus tard. D’après les informations glanées par ‘’EnQuête’’, l’audition s’est déroulée dans une ambiance détendue. Le journaliste activiste a répondu à toutes les questions du doyen des juges. Sa ligne de défense semble ne pas avoir évolué, entre dénégations de certaines publications sur Facebook et la reconnaissance sans ambages de certaines autres visant le chef de l’Etat Macky Sall. 

Pour ce qui est de ses écrits sur la gestion des ressources naturelles sénégalaises, l’ancien journaliste de ‘’Jeune Afrique’’ a assumé, arguant qu’en tant que lanceur d’alerte, il ne peut s’empêcher d’aborder le sujet. Ce que confirme l’un de ses avocats Me Khouraychi Ba qui a déclaré, à la sortie du face-à-face de son client avec le procureur : ‘’Il a assumé la paternité de ses écrits avec des réserves.

Et il n’en démord pas’’ Pour les publications manifestement plus compromettantes, M. Gaye a maintenu que son compte a été piraté. Ses conseils en ont profité pour introduire une nouvelle requête de mise en liberté provisoire devant le magistrat qui attend les instructions du parquet. La liberté provisoire de la semaine dernière a été rejetée quand le procureur s’est opposé, en arguant la gravité des faits reprochés à M. Gaye, le risque de trouble à l’ordre public, la récidive et même la possibilité que le détenu se soustraie à l’action publique.

‘’A la fin de l’audition, poursuit l’avocat, on a déposé une nouvelle demande de liberté provisoire. Tout en sachant que le juge a statué aujourd’hui même sur la première demande qui date du 29 aout passé. La première a été rejetée, hier par le procureur. Le juge a reçu la notification et nous a informés. Donc, on a estimé nécessaire, au lieu d’aller en Appel devant la chambre d’accusation, de déposer une nouvelle demande. D’autant plus que le parquet a rejeté notre demande, parce que Adama Gaye n’était pas amplement entendu au fond. Donc, on ne peut pas lui donner raison, parce que si le parquet était en bonne volonté, il n’allait pas dégager cet argument’’.

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