Publié le 27 Jul 2017 - 17:19
AUGMENTATION DU BUDGET ALLOUE A LA SANTE

La société civile et les acteurs de la Santé entament la réflexion

 

Le Sénégal veut respecter les engagements pris par les Etats africains à Abuja, qui est de porter à 15% le budget alloué à la Santé. Les acteurs de la santé et la société civile se concertent pour trouver des financements innovants.

 

Le plaidoyer en faveur de l’augmentation des ressources financières dans le secteur de la santé fait, depuis le début des années 2000, l’objet d’un très large consensus dans les pays en développement et au sein de la communauté internationale, tant les besoins apparaissent considérables. L’attention se focalise souvent, d’une part, sur la nécessité d’accroître fortement l’aide accordée à la santé et, d’autre part, sur l’utilisation des allègements de dette pour financer les objectifs de santé qui figurent dans les stratégies de réduction de la pauvreté et dans les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

En 2001, les Etats avaient pris l’engagement d’élever le budget à 15%, en ce qui concerne la santé. Mais, a souligné, hier, le Docteur Awa Dia Thiam, jusque-là, rares sont les pays, qui ont atteint ce taux. Elle prenait part à la table ronde sur ‘’ le processus budgétaire de la Santé’’ organisée par le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance. ‘’Nous devons nous mobiliser, à tous les niveaux, pour atteindre l’objectif des 15%. Il nous faut des financements innovants, ne pas se limiter au budget élaboré par l’Etat. De manière classique en partant des recettes, mais également en pouvant toucher tous les taxes’’, préconise Dr Thiam.

Selon la robe blanche, les taxes sur le tabac, la boisson sucrée, la boisson alcoolisée sont des aspects sur lesquels on peut avoir des financements innovants.  ‘’Tout le monde se rend compte de l’insuffisance du budget alloué au ministère de la Santé. Même si, on sait que les 15% ne peuvent pas résoudre tous les problèmes, mais, il faut qu’on arrive à cela’’, plaide-t-elle. Tout en soulignant que la CDEAO s’est engagée à créer, dans chaque parlement, un comité de suivi présidé par la commission de santé qui aura à élaborer un plan d’action mettant en œuvre les engagements d’Abuja. ‘’Il y a un déficit de financement considérable par rapport aux besoins. Des efforts importants sont ainsi indispensables. Nous sommes aptes à faire des propositions qui permettront d’atteindre les objectifs fixés en élaborant de bonnes stratégies’’, promet Dr. Thiam.

Pour le directeur de la promotion de la bonne gouvernance, Cheikh Fallou Mbaye, cette table ronde permet de voir le processus d’élaboration et d’exécution de ce budget. ‘’Nous allons voir avec tous les acteurs qui interviennent dans le processus et la société civile comment développer un plaidoyer pour le budget de la santé. L’objectif, à terme, est de le porter à 15%. L’Etat a fait d’énormes efforts, mais, nous pensons qu’il y a possibilité de réfléchir sur les mécanismes innovants nous permettant d’atteindre ce budget’’, a-t-il fait savoir. De son côté le représentant du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Docteur Abdoulaye Diaw, a souligné la nécessité d’atteindre ce budget pour mieux lutter contre les maladies infectieuses et celles émergentes. 

VIVIANE DIATTA

 

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