Publié le 4 Jun 2020 - 15:46
BOUGAZELLI LIBRE

Me El Hadj Diouf ravi

 

L’ex-député, militant de la mouvance présidentielle à Guédiawaye, Seydina Fall dit ‘’Bougazelli’’, a bénéficié, hier, d’une liberté provisoire. Pour son avocat, c’est une petite victoire, en attendant la fin de l’instruction du dossier. 

 

Seydina Fall dit ‘’Bougazelli’’ est libre. L’ex-député a reçu, hier, l’autorisation de sortir de la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss où il aura passé plus de 6 mois. Une information confirmée par son avocat Me El Hadj Diouf qui, cependant, se gardera de commenter un dossier encore en instruction. 

Arrêté le 14 novembre 2019, avant d’être inculpé quelques jours plus tard, le militant ‘’apériste’’ est accusé d’association de malfaiteurs et de trafic de faux billets. 
 
Si des problèmes sanitaires ont été évoqués pour justifier son retour auprès des siens, un de ses avocats soulignant récemment que Bougazelli est très malade et devrait pouvoir être libéré pour raison de santé, Me El Hadj Diouf botte en touche et affirme n’avoir rien à révéler, secret de l’instruction oblige. 
 
Cependant, il n’en demeure pas moins ravi de cette libération provisoire de son cher ‘’Bouga’’. ‘’C’est mon boulot de faire libérer des personnes. Pour un avocat, c’est normal d’être content pour la libération de son client. Tous les dossiers me tiennent à cœur. Ils sont d’égale dignité. Je dois donner le maximum pour tous ceux qui me font confiance. Peu importe que ce soit Bouga ou un autre’’, affirme Me Diouf.  
 
Des suspects arrêtés avec des billets noirs par la Section de recherches de la gendarmerie avaient identifié Seydina Fall ‘’Bougazelli’’ comme leur fournisseur. Les enquêteurs, se faisant passer pour des clients, avaient piégé et donné rendez-vous au parlementaire de Guédiawaye. Ne se doutant de rien, celui-ci s’était déplacé sur les lieux avec un nombre important de coupures de billets noirs. Dans le coffre de sa voiture, les gendarmes avaient découvert une liasse de cent billets contrefaits en coupures de 100 euros, une liasse de cent billets contrefaits en coupures de 50 euros, une autre liasse de billets noirs, un pot de poudre noire estampillée ‘’’Développeur monétaire universel’’, une somme de 6 millions F CFA, un pistolet Walter P22, etc. C’est ainsi qu’il avait été interpellé. 
 
Son boubou de parlementaire aidant, peut-être, il avait été libéré et convoqué. Après avoir refusé de déférer à cette convocation, il finira par se mettre à disposition de la gendarmerie, après avoir démissionné de sa mission de député. L’instruction de ce dossier se poursuit et Bougazelli est loin d’être tiré d’affaire. 
 
Mais, d’ici là, il pourra profiter de sa famille et de ses proches.  
 
Lamine Diouf
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