Publié le 7 Jun 2016 - 14:27

Boycott

 

Le Cusems et le Grand cadre version Mamadou Lamine Dianté ont décidé de boycotter les examens anticipés de Philosophie. Joint hier par téléphone, Abdoulaye Ndoye secrétaire général du Cusems, a fait savoir que les professeurs de Philo sont aussi membres des organisations syndicales. Par conséquent, ils sont tout autant que les autres ‘’victimes de mesures arbitraires telles que les demandes d’explication, les mises en demeure, la violation de la Constitution, la rétention illégale des salaires qui n’obéit à aucun critère’’.

‘’Ils se sont mobilisés comme tous les enseignants du Moyen Secondaire pour exiger le respect des accords et de la Constitution, puisque, le droit de grève est constitutionnel’’. Il s’y ajoute que, poursuit Ndoye, les profs de Philo ont un problème qui leur est particulier. ‘’Ils attendent une hypothétique formation diplomante. L’enveloppe pour la formation s’élève à 10 millions.

Une telle somme ne doit pas bloquer un système. L’Etat doit pouvoir débloquer. Même une école de formation doit pouvoir subventionner’’. Compte tenu de tout cela, le syndicaliste espère que l’Etat adoptera la bonne solution, au lieu de suivre le ministre de l’Education nationale qui, à son avis, veut faire du forcing et ainsi organiser les examens, sans les professeurs et les superviseurs. Plainte Une plainte contre l’Etat du Sénégal devait être déposée hier à 16h. Mais, cela a été reporté.  ‘’La plainte est déjà prête. Nous sommes en train de discuter avec nos conseillers juridiques. Et demain (aujourd’hui), nous allons la déposer auprès du bureau de l’OIT (Organisation internationale du travail) et du Bit (Bureau international du travail)’’ , renseigne Abdoulaye Ndoye secrétaire général du Cusems.

Quant au gouvernement, il veut apparemment manier la carotte et le bâton dans cette affaire. Le ministre de la Fonction publique, Viviane Bampassy, a saisi l’occasion offerte par la 23ème assemblée générale ordinaire des administrateurs civils, tenue ce week-end à Saly, pour tempérer et appeler au calme. ‘’Nous ne sommes pas dans une dynamique de radicalisation. Je voudrais aussi dire que le gouvernement ne fait rien d’autre que d’appliquer la loi. Les réquisitions, c’est une disposition de la loi, ce n’est pas autre chose’’. A ceux qui disent qu’il ne faut pas en arriver là et donner une certaine image à la République, elle répond : ‘’Nous n’avons pas voulu en arriver là. Mais il faut aussi qu’on garde à l’esprit que nous sommes à quelques semaines de la fin de l’année scolaire. Il faut que nous puissions sauver cette année pour les enfants’’.

 

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