Publié le 18 Feb 2014 - 02:23
BOYCOTT DES EXAMENS PRATIQUES ET ACTIVITES DE FORMATION

Les inspecteurs de l'Éducation se radicalisent

 

Le Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l'Éducation nationale du Sénégal (SIENS) ont décidé de boycotter les examens pratiques et toutes activités de formation sur l'échelle nationale.

 

Le syndicat des inspectrices et inspecteurs de l'Éducation nationale du Sénégal (SIENS) veut l'ouverture de négociations pour la prise en charge de ses revendications. Car, avance le secrétaire général de ce syndicat, Samba Diakhaté, le corps des inspecteurs est menacé. En Commission administrative, samedi, il a soutenu qu'ils n'accepteront plus de travailler dans des conditions défavorables. ''Des collègues qui sont dans les régions éprouvent d'énormes difficultés pour accéder à leurs lieux de travail'', a-t-il fustigé.

Au sortir de cette rencontre, le syndicat a donc décidé de poursuivre le mot d'ordre de boycott des examens pratiques et toutes les activités de formation sur l'échelle du territoire national, y compris dans le cadre de programmes et projets et de cellules d'animation pédagogique.

M. Diakhaté a aussi annoncé le refus d'accompagner les stagiaires au niveau des centres régionaux de formation des personnels de l'éducation (CRFPE). Le SIENS ne s'en arrête pas là. Le syndicat annonce la rétention des notes de contrôle continue et d'évaluation finale, au niveau des centres de formation. ''Nous avons décidé de ne pas corriger les examens écrits du CAP, et ceux de cette année'', a-t-il dit.

En effet, leur dernière rencontre avec le ministre de l'Éducation Serigne Mbaye Thiam n'a pas été concluant. Les inspecteuirs considèrent que le ministre est incapable de régler leurs problèmes. ''Depuis le mois de septembre, nous lui avons transmis les fiches techniques de notre argumentaire, avec toutes les questions du syndicat qui ont été posées, détaillées, chiffrées.

Mais jusqu'à ce jour, nous n'avons aucune réaction de sa part, ni celle du gouvernement'', a dénoncé le secrétaire général Samba Diakhaté. Il dira : ''Nous jugeons cette attitude irresponsable, parce que nous ne pouvons pas comprendre que nous fassions toutes les démarches pour susciter la concertation, le dialogue et que le gouvernement ne veuille rien faire pour étudier nos revendications.''

A l'unanimité, les membres ont demandé que leur plate-forme revendicative soit étudiée et satisfaite. Selon eux, l'étude du système de rémunération et de motivation que l’État entend avancer est une vieille histoire, car elle a déjà été annoncée. ''Le gouvernement est en train de procéder à un sabotage'', a-t-il soutenu.  

AIDA DIENE

 

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